En tant qu’expatrié, vous pouvez bénéficier de certaines aides qui peuvent concerner différents aspects de votre vie. Ces aides vont même jusqu’à votre retour en France. En effet, vous pouvez bénéficier de vos droits au chômage à votre retour en France. Mais alors, comment faire ? On vous explique.
Selon la loi, un français partant à l’étranger pour exercer à titre principal une activité professionnelle bénéficie du statut d’expatrié.
Il peut être soumis indifféremment à :
Pendant sa période d’exercice à l’étranger, l’expatrié rompt totalement son lien avec le système social français. Sauf en cas d’adhésion à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE).
C’est ce qui le distingue principalement du travailleur détaché, lequel conserve quant à lui une attache fonctionnelle avec son employeur et la Sécurité sociale. Le détaché n’est donc pas considéré comme un expatrié en droit français, sauf si le salarié choisit de rester à l’étranger à l’expiration de son détachement. France Travail prend en compte les périodes de travail réalisées à l’étranger
Le statut d’expatrié vous permet de bénéficier d’une fiscalité moins lourde que celle des travailleurs français, néanmoins la protection sociale est moins avantageuse.
Selon votre pays d’expatriation, si vous restez dans l’ Union Européenne ou non, il est parfois judicieux de prendre un contrat d’assurances, selon dans vos intérêts économiques.
Cependant, si vous conservez une résidence en France pendant votre période d’expatriation, vous restez imposable à l’impôt français, y compris pendant les mois de résidence à l’étranger.
En cas de perte d’emploi, vous pouvez percevoir des allocations chômage durant votre expatriation. Ces dernières vont vous permettre de ne pas vous retrouver sans revenus pendant cette période. Il existe plusieurs aides. Ce sont par exemple :
Ces indemnités liées à la période de chômage sont destinées à remplacer votre revenu d’activité et, à ce titre, elles sont soumises à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des traitements et salaires.
Vous devez donc les déclarer dans votre déclaration de revenus. Cela se fait sur les cases 1AP à 1DP pour les allocations de chômage total, et cases 1AJ à ADJ en cas de chômage partiel. Si vous êtes concernés par le prélèvement à la source, vous n’êtes pas concernés.
Les indemnités d’activité partielle liée à l’épidémie de Covid-19 que vous avez perçues en 2020 sont à ajouter aux revenus provenant de la même activité (cases 1AJ à 1DJ ou, si vous êtes salarié d’un particulier employeur, cases 1AA à 1DA).
Le montant de ces allocations sera pré-rempli sur votre déclaration de revenus. Vous devez vous assurer que les sommes mentionnées sont belles et bien identiques à celles figurant sur les attestations fournies par France Travail. Nous vous conseillons de bien conserver ces justificatifs.
Faites appel à l’équipe Mes Allocs pour connaitre les conditions pour toucher du chômage en France tout en travaillant à l’étranger.
Le droit aux allocations chômage diffère selon que vous reveniez d’un pays de l’Espace économique européen (EEE), de Suisse ou d’un autre pays.
Avant de revenir en France, procurez-vous le document portable U1 auprès de l’institution compétente en matière d’assurance chômage de votre ancien État d’emploi.
Ce formulaire récapitule les périodes d’assurance ou d’emploi accomplies pour calculer vos droits au chômage. Si vous n’avez pas le document portable U1, adressez-vous au France Travail de votre domicile pour qu’il le demande. À votre retour en France, vous devez travailler au moins 1 journée pour pouvoir percevoir une indemnisation chômage. Inscrivez-vous comme demandeur d’emploi auprès de France Travail.
Pour calculer votre durée d’affiliation, France Travail prend en compte les périodes de travail accomplies à l’étranger indiquées sur le document portable U1.
Pour calculer le montant de votre allocation, France Travail prend en compte vos seules rémunérations perçues en France après votre retour d’expatriation.
En cas de besoin, un expert de l’équipe Mes Allocs peut vous accompagner dans ces démarches pour vous faire gagner du temps et de l’argent.
Avant de revenir en France, procurez-vous le document portable U2 auprès de l’organisme payeur de vos allocations chômage.Ce document atteste de la durée du maintien de vos droits aux prestations de chômage (dans la limite de 3 mois, cette période pouvant être prolongée jusqu’à 6 mois).
À votre retour en France, vous devez vous inscrire au France Travail de votre domicile dans les 7 jours qui suivent la date de fin d’inscription dans l’État quitté. Vous remettez à France Travail le document portable U2 .
L’organisme payeur de vos allocations chômage à l’étranger continue de vous les verser mais c’est France Travail qui suit votre recherche d’emploi en France.
À votre retour en France, vous devez vous inscrire comme demandeur d’emploi au France Travail de votre domicile dans les 12 mois suivant la perte de votre activité.
Pour calculer la durée de vos allocations, France Travail prend en compte la durée de votre affiliation et votre âge à la fin du contrat de travail. Pour calculer le montant de votre allocation, France Travail prend en compte les salaires perçus pendant l’expatriation.
Pour toute demande concernant votre dossier d’allocation, adressez-vous au service Mobilité Internationale de France Travail services.
Vous conservez vos droits à l’assurance chômage pendant 3 ans. À votre retour en France, vous pouvez bénéficier d’une reprise du reste de vos anciens droits.
Avant votre départ à l’étranger, n’oubliez pas de déclarer votre expatriation auprès de France Travail pour interrompre le versement de vos allocations.
Le lieu de séjour principal de l'expatrié, mais aussi de sa famille, pendant la majeure partie de l'année – soit au moins 183 jours.
Vous devez résider dans le pays qui vous verse des allocations de chômage. Cependant, sous certaines conditions, vous pouvez vous rendre dans un autre pays de l'UE pour y chercher du travail, tout en continuant à recevoir vos allocations du pays dans lequel vous avez perdu votre emploi.
La démission légitime n'est pas l'unique cas qui ouvre droit au chômage après une démission. Lorsque vous effectuez une reconversion professionnelle ou que vous créez ou reprenez une entreprise, vous pouvez également bénéficier des allocations chômage.
L'allocation est au minimum de 29,38 € par jour après un emploi à temps plein. Elle est au maximum de 256,96 € brut par jour.
Pour une personne de – de 50 ans : La durée maximum d'indemnisation est de 730 jours, soit 24 mois. Peu importe, si vous avez travaillé plus de 2 ans.