Le Conseil de prud’hommes est une juridiction française spécialisée dans les litiges relatifs au droit du travail entre employeurs et salariés. Mes Allocs vous en dit plus sur cette juridiction et sur l’aide juridique dont vous pouvez bénéficier.
Le Conseil des prud’hommes constitue une institution judiciaire spécifique en France, spécialisée dans le règlement des litiges liés au droit du travail entre les employeurs et les salariés.
Le Conseil des prud’hommes a été créé au début du 19e siècle pendant la Révolution française. Son objectif était de concilier les différends entre les maîtres et les ouvriers. À l’origine, ce Conseil était composé de représentants des employeurs (patrons) et des salariés (ouvriers) élus par leurs pairs.
Au fil du temps, cette institution a évolué. Aujourd’hui, le Conseil des prud’hommes est une juridiction spécialisée compétente pour régler les litiges relatifs aux contrats de travail et aux relations individuelles ou collectives de travail. Il est composé de conseillers prud’homaux, élus par des salariés et des employeurs, chargés de juger ces conflits.
Son rôle premier est de trouver une conciliation entre les parties pour régler le litige à l’amiable. En cas d’échec de la conciliation, le Conseil des prud’hommes prend alors la décision judiciaire finale.
L’évolution du Conseil des prud’hommes a été marquée par des réformes visant à moderniser ses procédures et à assurer une meilleure efficacité dans le traitement des litiges. Ces réformes ont notamment cherché à accélérer les délais de jugement et à simplifier les démarches pour les justiciables, salariés comme employeurs.
Le Conseil des prud’hommes est organisé en sections spécialisées selon la nature du litige : section encadrement, section industrie, section commerce, etc. Chaque section a des compétences spécifiques en fonction du domaine professionnel concerné.
Les membres du Conseil des prud’hommes, appelés conseillers prud’homaux, sont des juges élus par les représentants des employeurs et des salariés. Ils sont bénévoles et ne sont pas des professionnels du droit. Ces conseillers sont répartis équitablement entre les représentants des employeurs et ceux des salariés.
La procédure devant le Conseil des prud’hommes débute par une tentative de conciliation entre les parties lors d’une audience de conciliation. Si aucun accord n’est trouvé, le litige est renvoyé devant le bureau de jugement pour être examiné et tranché.
Le Conseil des prud’hommes traite une variété de litiges liés au droit du travail :
Après examen des litiges, le Conseil des prud’hommes rend des décisions qui peuvent ordonner :
Le Conseil des prud’hommes a subi plusieurs réformes impactant son fonctionnement, telles que :
La mise en demeure est un acte juridique important, énonçant clairement une demande formelle pour régler un litige, souvent une étape préalable avant d’entamer des procédures judiciaires. Elle peut être utilisée dans divers contextes, tels que le recouvrement de créances impayées ou pour résoudre des litiges entre employeurs et salariés. La rédaction d’une mise en demeure doit être minutieuse, suivant des règles spécifiques et contenant des mentions obligatoires pour être valide. Une fois adressée, elle exige souvent une réponse dans un délai précis, faute de quoi des actions judiciaires pourraient être envisagées.
Le Conseil des Prud’hommes joue un rôle crucial dans la résolution de litiges entre employeurs et salariés. Son bureau de conciliation et d’orientation est chargé de trouver des accords entre les parties, favorisant ainsi des solutions amiables. Toutefois, certains litiges spécifiques peuvent être directement portés devant le bureau de jugement, sans passer par cette phase de conciliation.
Ces cas incluent les demandes de requalification de contrats, de rupture du contrat de travail ou encore de contestation de démission par abandon de poste. De plus, le Conseil peut opter pour des médiations judiciaires afin de faciliter la résolution des différends.
En cas d’échec de la conciliation, le bureau de conciliation et d’orientation peut, par mesure d’administration judiciaire, diriger les parties vers différentes instances. Si le litige concerne un licenciement ou une résiliation du contrat de travail, les parties peuvent être renvoyées devant le bureau de jugement dans sa composition restreinte, où deux conseillers prud’hommes (un employeur et un salarié) statueront dans un délai de trois mois.
Les parties peuvent également être renvoyées devant le bureau de jugement présidé par un juge du tribunal de grande instance (TGI). Si aucune de ces options n’est possible, l’affaire est renvoyée devant le bureau de jugement au complet pour examen.
n matière de compétence financière, le conseil de prud’hommes peut statuer en dernier ressort pour des demandes ne dépassant pas 5 000 €. Au-delà de ce montant, une décision du conseil peut être contestée en appel devant la cour d’appel.
Cette règle s’applique en considérant séparément les demandes salariales (comme les salaires, primes, heures supplémentaires) et les demandes indemnitaires (telles que les indemnités de licenciement, préavis, dommages-intérêts pour licenciement abusif).
Si l’ensemble des demandes de même nature dépasse ce seuil financier, il est possible de faire appel de la décision. Dans le cas contraire, seule la possibilité d’un pourvoi en cassation devant la Cour de cassation pour non-conformité aux règles de droit demeure.
C'est le seul tribunal compétent pour régler tout litige individuel entre votre employeur et vous.
Le BCO est composé d'un conseiller prud'homme employeur et d'un conseiller prud'homme salarié.
Le conseil de prud'hommes règle les différends et litiges des personnels des services publics, lorsqu'ils sont employés dans les conditions du droit privé.
La saisine des prud'hommes est gratuite.
C'est la partie perdante qui doit payer ces frais, sauf exceptions.
On considère que l'on "gagne" aux prud'hommes lorsque la condamnation concerne la partie adversaire dans le litige, qui oppose très souvent employeur et salarié.