Quelles sont les maladies reconnues par la MDPH ?

La MDPH constitue une institution centrale dans l’accompagnement des personnes confrontées à des limitations liées à des maladies, des handicaps ou des troubles divers. Elle évalue les besoins des individus en situation de handicap, qu’il s’agisse de handicaps physiques, mentaux, cognitifs ou psychiques, et accorde des droits, des prestations et des aides adaptées à chaque situation particulière.

Quelles sont les maladies reconnues par la MDPH ?

Quels sont les critères d’éligibilité et de reconnaissance ?

Les critères d’éligibilité et de reconnaissance par la MDPH varient en fonction de la nature et de la gravité du handicap ou de la maladie, ainsi que de son impact sur la vie quotidienne de la personne concernée. Voici quelques critères généraux souvent pris en compte :

• La durée : la maladie ou le handicap doit être évalué comme durable, c’est-à-dire qu’il persiste depuis au moins six mois ou est susceptible d’évoluer sur une longue période.
• L’impact fonctionnel : le handicap doit entraîner une limitation significative d’au moins une fonction essentielle de la vie quotidienne telle que la mobilité, la communication, l’autonomie, ou la capacité à réaliser des gestes courants.
• La restriction d’activité : la personne concernée doit rencontrer des difficultés substantielles et durables dans sa participation aux activités professionnelles, scolaires, sociales ou de la vie quotidienne.
• Les conséquences sur l’environnement : l’évaluation prend également en compte les répercussions du handicap ou de la maladie sur l’environnement familial, social, professionnel de la personne.
• L’évolution et la stabilité : la reconnaissance du handicap peut varier selon que la situation soit stable ou évolutive.

Ces critères ne sont pas exhaustifs et peuvent varier d’une situation à l’autre. La décision de reconnaissance de la MDPH se base sur une évaluation globale des difficultés rencontrées par la personne dans son quotidien en prenant en compte les informations médicales, les témoignages de proches, et l’impact réel sur la vie de la personne.

Les handicaps et maladies pris en compte par la MDPH

La MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) reconnaît un large éventail de handicaps et de maladies, englobant des troubles physiques, sensoriels, psychiques ou cognitifs. Voici quelques exemples de handicaps et de maladies souvent pris en compte :

1. Handicaps moteurs : paralysies, amputations, maladies neuromusculaires telles que la myopathie, la sclérose en plaques.
2. Handicaps sensoriels : malvoyance, cécité, surdité, troubles de l’audition.
3. Handicaps psychiques : troubles anxieux sévères, troubles bipolaires, dépression chronique.
4. Maladies chroniques invalidantes : fibromyalgie, maladies auto-immunes, cancer en situation de handicap.
5. Handicaps cognitifs : troubles du spectre autistique, déficiences intellectuelles, troubles de l’apprentissage.

La reconnaissance par la MDPH dépend de la nature et de la gravité du handicap ou de la maladie, ainsi que de son impact sur la vie quotidienne de la personne. Cette reconnaissance vise à fournir un soutien adapté et des aides spécifiques pour permettre à la personne de mieux vivre avec sa situation de handicap au quotidien.

Les affections médicales et reconnaissance du handicap

Les handicaps physiques et mobilité réduite

Les handicaps physiques, tels que les paralysies, les amputations, ou les maladies musculaires, entraînent souvent une altération de la mobilité. Ces limitations peuvent être reconnues par la MDPH lorsqu’elles entravent significativement la capacité de déplacement de la personne dans sa vie quotidienne et professionnelle.

Les troubles neurologiques et maladies chroniques

Les troubles neurologiques, comme la sclérose en plaques, les maladies chroniques invalidantes telles que la fibromyalgie ou les maladies auto-immunes, peuvent provoquer des fatigues chroniques, des douleurs invalidantes et une détérioration progressive de l’état de santé, impactant considérablement la vie quotidienne et le travail de la personne.

Les handicaps psychiques et cognitifs

Les handicaps psychiques, comme les troubles anxieux sévères, les troubles bipolaires, et les handicaps cognitifs tels que les troubles du spectre autistique ou les déficiences intellectuelles, peuvent entraîner des difficultés majeures dans la gestion des émotions, des relations sociales, de la concentration ou de l’apprentissage, affectant ainsi la vie professionnelle et sociale de la personne.

Voici un tableau décrivant les différentes affections médicales et leur impact sur la reconnaissance du handicap par la MDPH :

Quel est le processus de reconnaissance par la MDPH ?

L’évaluation des besoins et des limitations

L’évaluation des besoins et des limitations constitue une étape cruciale dans le processus de reconnaissance du handicap par la MDPH. Cette évaluation repose sur une analyse approfondie des difficultés rencontrées par la personne au quotidien en raison de son handicap ou de sa maladie. Elle se déroule généralement de la manière suivante :

1. Entretien et observation : un professionnel, souvent un travailleur social ou un référent de la MDPH, réalise un entretien approfondi avec la personne en situation de handicap ou avec son représentant légal. Cela permet de recueillir des informations sur les limitations fonctionnelles, les difficultés rencontrées dans les activités quotidiennes, professionnelles, sociales, etc.
2. Évaluation pluridisciplinaire : des professionnels de différents domaines (médecins, psychologues, ergothérapeutes, etc.) peuvent intervenir pour évaluer l’impact du handicap ou de la maladie sur les capacités physiques, cognitives, psychologiques et sociales de la personne.
3. Examen des documents médicaux : des rapports médicaux, certificats médicaux et autres documents fournis par les professionnels de santé sont examinés pour comprendre la nature et l’étendue du handicap, ainsi que ses conséquences sur la vie quotidienne.
4. Analyse de l’autonomie et des limitations : l’évaluation porte sur la capacité de la personne à réaliser des gestes de la vie quotidienne, sa mobilité, ses interactions sociales, son accès à l’éducation ou à l’emploi, ainsi que sur les aménagements nécessaires pour compenser les limitations.

Cette étape permet de déterminer les besoins spécifiques de la personne en situation de handicap et sert de base à la recommandation des aides, prestations et aménagements adaptés qui seront envisagés par la suite par la MDPH.