À la suite d’un arrêt de travail ou lorsque la santé le nécessite, un salarié peut obtenir une reprise à temps partiel. Il s’agit d’un « mi-temps thérapeutique » ou de « temps partiel thérapeutique ». Ce dispositif est une aide à la santé des salariés. Alors, comment cumuler mi-temps thérapeutique et rémunération ? On vous explique.
Après un arrêt maladie à la suite à un accident ou une maladie, le médecin peut juger que vous n’êtes pas apte à reprendre votre poste à temps plein. Il peut alors prescrire une reprise aménagée : un « mi-temps thérapeutique ». Il s’agit d’un retour progressif au travail à l’initiative du médecin traitant et après acceptation de la part du médecin conseil de la CPAM.
Afin d’obtenir un mi-temps thérapeutique, le demandeur doit se trouver dans une des situations suivantes :
L’arrêt de travail à l’origine du temps partiel thérapeutique est soumis au versement de l’indemnité journalière de la CPAM. Ainsi, la reprise de l’activité professionnelle ne doit pas obligatoirement faire suite à l’arrêt de travail :
La rémunération du temps partiel thérapeutique est composée du salaire de l’employeur et des Indemnités Journalières versées
Exemple : vous avez perçu 1 500 euros bruts sur les 3 mois précédant l’arrêt de travail. Le calcul suivant est appliqué : 50% de 1 500 x 3 / 91,25 = 24,65 euros par jour.
Pendant la période de versement du temps partiel thérapeutique, le médecin conseil peut convoquer le bénéficiaire. C’est un rendez-vous obligatoire durant lequel il peut révoquer le mi-temps thérapeutique si ce dernier n’est plus nécessaire.
L’employeur a l’interdiction d’imposer des heures supplémentaires ou des heures complémentaires à l’employé durant un mi-temps thérapeutique. En effet, les horaires de travail et l’aménagement du temps de travail sont définis par un avenant au contrat de travail initial. Ces conditions sont fixées entre le salarié et l’employeur dans le respect des recommandations du médecin.
Un salarié en mi-temps thérapeutique dispose des mêmes droits qu’un autre salarié. Ainsi, il continue à bénéficier de deux jours et demi de congés par mois travaillés comme le stipule le code du travail (article L. 3141-3). Le salarié peut demander des jours de vacances pendant un mi-temps en accord avec l’employeur. À savoir que les congés payés ne prolongent pas la durée du temps partiel.
La durée du mi-temps thérapeutique est limitée dans le temps. Cela dépend de vos droits au versement des indemnités journalières au moment de la demande :
Lorsqu’à la fin du temps partiel thérapeutique, le salarié ne peut pas reprendre son poste normalement, alors le médecin traitant ou conseil de la CPAM lui propose de déposer une demande d’invalidité.
Le formulaire de demande d’un mi-temps thérapeutique comprend trois volets : salarié, employeur et CPAM. Ces derniers doivent se mettre d’accord sur le pourcentage d’activité envisagé. La procédure d’une demande de mi-temps thérapeutique est la suivant :
En fonction des éléments de votre dossier, la CPAM détermine le montant des Indemnités Journalières qui vous sont accordées e
Une fois votre demande acceptée, vous devez respecter les étapes ci-dessous :
Il faut savoir que votre employeur a le droit de refuser le mi-temps thérapeutique sur motif légitime comme indiqué dans l’Article L4624-6 du Code du travail. Par exemple, si votre réintégration provoque une désorganisation du service ou de l’entreprise, l’employeur peut refuser votre demande. Dans ce cas, il a l’obligation de vous informer de son refus par recommandé avec accusé de réception. Le médecin du travail en est alors informé.
Lors d’un refus, les solutions qui en découlent sont les suivantes :
Les fonctionnaires peuvent aussi demander un temps partiel thérapeutique en raison d’un arrêt maladie, d’un congé maladie de longue durée ou un congé de longue durée. Néanmoins, la reprise en mi-temps thérapeutique doit être l’initiative du fonctionnaire :
Après les 12 mois, si le fonctionnaire ne peut pas reprendre le travail à temps complet, un contrat à temps partiel peut lui être proposé. Un nouveau temps partiel pour motif thérapeutique peut être demandé si le congé à l’origine du mi-temps thérapeutique ne concerne pas la même affection.
À la fin du temps partiel, une dernière visite médicale s'impose pour statuer sur son aptitude ou son inaptitude à revenir à temps plein. S'il obtient l'avis favorable du médecin du travail, un nouvel avenant sera rédigé au contrat de travail.
La durée du travail est préconisée par le médecin qui prescrit l'aménagement du temps de travail pour motif thérapeutique. Celui-ci détermine le pourcentage d'activité, au vu de l'état de santé, dans une fourchette allant de 20 % à 90 %.
En temps partiel thérapeutique, la rémunération de votre patient se compose d'une partie du salaire payé par l'employeur en fonction du nombre d'heures effectuées dans le cadre du temps partiel thérapeutique et de son contrat de travail, ainsi que d'indemnités journalières versées (IJ) par l'Assurance Maladie.
Les versements sont faits 1 fois par mois à terme échu. Une fois le mois fini, l'employeur envoie l'attestation à la CPAM pour indiquer le salaire versé et le salaire normal. La CPAM verse les IJ pour tout le mois en une seule fois. Le délai de traitement dépend de chaque CPAM.
Après le mi-temps thérapeutique, vous devez organiser une visite de reprise avec le médecin du travail qui émet un avis d'aptitude ou d'inaptitude. Puis établir une attestation indiquant votre accord de principe sur la reprise, la nature de l'emploi à temps partiel et la rémunération correspondante. Cette attestation est transmise par votre salariée à sa caisse primaire d’assurance-maladie qui donne son accord.
La décision de reprise est définie par votre médecin traitant. Il établira le certificat de reprise du travail en sachant que dans le cadre de l'accident du travail ou de la maladie professionnelle, il s'agira soit d'une guérison ou d'une consolidation.