Qu’est ce qu’un abus de faiblesse et comment s’en protéger ?
Article rédigé par Sessime Ananou le 19 mars 2025 - 7 minutes de lecture
Partagez :
L’abus de faiblesse est une infraction prévue par la loi pour protéger les individus vulnérables contre toute forme d’exploitation de leur état de fragilité. Cela se manifeste lorsqu’une personne profite de la vulnérabilité physique, psychologique, ou économique d’autrui pour obtenir un avantage indu ou pour lui faire souscrire des actes contraires à ses intérêts. Il est crucial de comprendre cette notion, de savoir comment s’en prémunir et quelles sont les aides mises en place.
Définition et caractéristiques de l’abus de faiblesse
Explication de l’abus de faiblesse
L’abus de faiblesse désigne l’exploitation par une personne de la vulnérabilité physique, psychologique ou économique d’autrui pour en tirer un avantage indu ou l’inciter à des actes préjudiciables à ses intérêts.
L’abus de faiblesse se produit lorsqu’une personne tire profit de la vulnérabilité d’une autre pour l’inciter à agir à l’encontre de ses intérêts.
L’auteur de cette infraction est conscient de l’état de fragilité et du manque de connaissances de sa victime.
La vulnérabilité peut découler de divers facteurs tels que l’âge, la santé, ou un handicap physique ou mental.
Parmi les victimes potentielles figurent notamment les mineurs, les personnes âgées, handicapées, ou encore les femmes enceintes.
L’auteur de ces agissements peut aussi exercer une pression significative et récurrente afin de manipuler la victime et altérer son jugement.
Exemples d’abus de faiblesse
L’abus de faiblesse peut se manifester de différentes manières :
Le démarchage commercial, notamment à domicile ou par téléphone, où le vendeur profite de la vulnérabilité de la personne. Cela peut aussi inclure des transactions réalisées dans des endroits inappropriés à la vente, comme des parkings ou des hôtels.
Des ventes à des prix très bas ou pour des biens inutiles, telles que des souscriptions d’abonnements internet pour des personnes sans ordinateur.
Des transactions effectuées dans l’urgence, privant ainsi la victime du temps nécessaire pour obtenir un devis, comme dans le cas de serrures bloquées, pannes de voiture ou de chauffage.
Des pressions psychologiques exercées sur une personne sous l’emprise d’une secte, de mouvements sectaires ou d’un tiers, les poussant à agir contre leurs intérêts.
Des sommes d’argent importantes et inhabituelles transférées ou retirées par des personnes particulièrement vulnérables, ainsi que des procurations injustifiées, principalement des procurations bancaires.
L’abstention d’agir, par exemple, inciter une personne à ne pas refuser une succession déficitaire.
Quels sont les conditions concernant la victime de l’abus de faiblesse ?
Éléments constitutifs de l’infraction
L’abus de faiblesse implique l’existence d’une situation de faiblesse chez la victime, une influence ou une exploitation de cette faiblesse par un tiers pour obtenir un avantage indu ou induire la victime à agir contre ses intérêts.
Les conditions concernant la victime de l’abus de faiblesse
La victime, en raison de sa fragilité, n’a pas conscience de l’étendue de son engagement ni des répercussions de ses actions. Cette vulnérabilité peut découler des éléments suivants :
Âge : par exemple, une personne âgée qui ne saisit pas les implications financières de ses décisions ou un mineur concluant un contrat sans capacité juridique.
Handicap physique ou mental, maladie : une déficience physique ou intellectuelle qui restreint la capacité de discernement.
État émotionnel fragile : un état dépressif durable ou temporaire, une situation économique difficile, un isolement social ou une séparation peuvent affecter la capacité à prendre des décisions rationnelles.
Barrière linguistique : une méconnaissance de la langue peut entraîner une incompréhension de la valeur monétaire, par exemple.
Niveau d’éducation limité : un faible niveau d’instruction peut restreindre la compréhension des implications et des risques liés à certaines actions.
Les actions dont dispose la victime d’abus de faiblesse
Si vous êtes une victime, vous avez plusieurs options :
Vous pouvez chercher une résolution amiable du contrat. Si cette tentative n’aboutit pas, vous pouvez saisir le tribunal pour obtenir la résolution judiciaire du contrat ainsi que des dommages et intérêts pour compenser le préjudice subi. Vous avez également la possibilité de porter plainte au pénal. Cela peut entraîner une condamnation de l’auteur des faits et une compensation pour votre préjudice.
Les sanctions légales pour l’auteur d’abus de pouvoir et les moyens d’indemnisation pour les victimes d’abus de faiblesse
Comment la victime d’abus de faiblesse peut-elle être indemnisée ?
Si vous êtes victime, vous avez le droit de réclamer la réparation de votre préjudice. Pour ce faire, vous devez vous constituer partie civile lors du dépôt de plainte ou au cours de la procédure jusqu’à l’audience.
Les réparations que vous pouvez demander incluent :
Le montant du bien ou de l’argent détourné.
Des dommages et intérêts, destinés à compenser le préjudice matériel et moral.
Une somme pour couvrir les frais engagés dans le cadre du procès.
Il est essentiel, si vous choisissez de vous constituer partie civile, de chiffrer précisément vos demandes.
Quelles sont les peines encourues par l’auteur de l’abus du pouvoir ?
Les peines encourues pour l’auteur de l’abus de faiblesse peuvent être diverses et dépendent des législations propres à chaque pays. Elles peuvent inclure :
Sanctions pénales : l’auteur peut être condamné à des peines d’emprisonnement et/ou à des amendes. La durée de l’emprisonnement et le montant de l’amende peuvent varier selon la gravité de l’abus.
Remboursement et réparations : il peut être contraint à rembourser la somme d’argent ou la valeur des biens détournés, ainsi qu’à verser des dommages et intérêts à la victime pour compenser le préjudice subi.
Interdictions ou restrictions professionnelles : dans certains cas, des interdictions ou limitations d’exercer certaines activités professionnelles peuvent être imposées à l’auteur de l’abus.
Mesures de prévention : des mesures préventives, telles que des obligations de suivre des formations ou des accompagnements spécifiques, peuvent être ordonnées pour éviter la récidive.
Autres sanctions spécifiques : selon la nature de l’abus et la législation en vigueur, d’autres sanctions spécifiques peuvent être appliquées, telles que des travaux d’intérêt général ou des obligations de suivi médical ou psychologique.
Ces peines varient selon la juridiction et la gravité de l’abus de faiblesse.
L’abus de faiblesse, délit sérieux, peut entraîner une peine pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et une amende de 375 000 €. Si l’infraction se produit dans le cadre d’une profession, elle peut s’accompagner d’une interdiction d’exercer. Si l’abus de faiblesse n’est pas prouvé, il peut être qualifié de pratique commerciale trompeuse, passible de 2 ans de prison et d’une amende de 300 000 €. Les responsables d’associations sectaires risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 750 000 € d’amende, et en cas de bandes organisées, les peines peuvent atteindre 7 ans de prison et 1 000 000 € d’amende. Les complices encourent les mêmes peines que les auteurs de l’abus de faiblesse.
Expliquer les stratégies et programmes visant à sensibiliser, éduquer et protéger les personnes vulnérables contre l’abus de faiblesse.
Les ressources et aides pour les personnes vulnérables
Présenter les dispositifs, associations ou services disponibles pour aider les victimes potentielles et leur offrir un soutien psychologique, légal ou financier. C. Sensibilisation de l’entourage et de la communauté : Mettre en avant l’importance de sensibiliser l’entourage et la société pour reconnaître, signaler et prévenir les situations d’abus de faiblesse.
Notre équipe rédactionnelle est constamment à la recherche des dernieres actualités, mises à jours et réformes au sujet des aides financières en France.
Voir notre ligne éditoriale ici.
Autres questions fréquentes
Comment se défendre contre l'abus de confiance ?
Vous pouvez déposer plainte dans un commissariat ou auprès de la gendarmerie. Vous pouvez aussi vous adresser directement au Tribunal de Grande Instance (TGI).
Quel risque pour abus de faiblesse ?
L'auteur encourt entre 375 000 € d'amende et cinq ans d'emprisonnement et à 750 000 € d'amende.
Quand commence l'abus de confiance ?
Quand une personne s'approprie le bien que lui a confié volontairement la victime ou en détourne l'usage prévu.
Comment dénoncer des abus ?
Il faudra aller devant un juge, accompagné d'un avocat.
Quel avocat pour un abus de faiblesse ?
L'avocat spécialisé en droit pénal et en droit civil est le plus à même de vous représenter et défendre vos intérêts.
Quand Peut-on parler d'abus de faiblesse ?
L'abus de faiblesse survient lorsque quelqu'un exploite la vulnérabilité d'une personne pour obtenir un avantage ou l'inciter à prendre des décisions contraires à ses intérêts.
Sessime est rédactrice chez Mes Allocs, spécialisée sur le pouvoir d'achat. Elle rejoint l'équipe Mes Allocs en août 2023 afin de simplifier l'accès à l'information sur les aides en général.
An email with an account activation link has been sent to your
email address.
Enter your e-mail to reset password
Nous contacter
Si vous souhaitez en savoir plus sur Mes Allocs ou nous faire vos remarques, c’est
ici !
Le respect de votre vie privée est notre priorité
Mes Allocs, comme tous les sites, utilise des cookies. Ils nous permettent d’établir des statistiques, d’améliorer nos performances et de personnaliser votre expérience utilisateur.
Il est recommandé « d'accepter » ces cookies pour bénéficier de l’ensemble des fonctionnalités de notre site. Votre choix sera conservé pendant 12 mois maximum et modifiable à tout moment depuis notre page « politique des cookies ».