Les troubles bipolaires peuvent entraîner des périodes de cessation d’activité professionnelle, dues à des hospitalisations fréquentes. Ainsi, plusieurs aménagements peuvent être mis en place :
La MDPH Maison départementale des personnes handicapées est en charge de l’examen de votre dossier. Accompagnée des attributions de la COTOREP (Commission technique d’orientation et de reclassement professionnel), elle fixe la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. Ceci, avec le certificat de votre médecin traitant.
Par conséquent, vous pourrez avoir accès à :
Pour recevoir l’AAH (allocation adulte handicapé), qui compense financièrement l’incapacité de travailler, provoquée par la maladie, renseignez-vous auprès de la MDPH. L’AAH est une aide faisant partie des minima sociaux.
Le psychiatre traitant peut collaborer avec le médecin du travail, dans l’intérêt du patient et en accord avec celui-ci. Ils pourront tous les deux aménager vos conditions de travail.
L’allocation aux adultes handicapées (AAH) est attribuée par la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). Les conditions d’octroi et les démarches administratives sont identiques à l’AAEH.
L’AAEH permet à une personne en situation de handicap de bénéficier d’un revenu minimum.
Le montant de l’AAH à taux plein est de 919,86 €. Une revalorisation de 1,8% a été mise en place par le gouvernement, le 1er avril 2022.
Le trouble bipolaire est compté par les 30 pathologies perçues comme exigeant un traitement prolongé et cher. Si vous êtes atteint de trouble bipolaire, vous pouvez donc bénéficier de l’exonération du ticket modérateur. Sur demande du médecin traitant, la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) peut vous accorder le droit à bénéficier de l’ALD (affection de longue durée).
Les personnes atteintes de troubles bipolaires peuvent souffrir faire face à un épisode dépressif ou maniaque. Parfois accompagnés d’idées suicidaires et/ou délirantes.
Ces états exigent souvent une hospitalisation en milieu psychiatrique permettant de protéger le patient et de commencer un traitement.
La plupart du temps, cela se déroule via “l’hospitalisation libre”, comme dans tout service de médecine ou de chirurgie. Cas plus rare : l’hospitalisation sous contrainte. Elle a lieu lorsque le patient est incapable, à cause de la maladie, de consentir aux soins dont il a besoin.
La loi du 27 juin 1990 prévoit trois modes d’hospitalisation en psychiatrie. Ils peuvent s’appliquer au patient qui souffre de trouble bipolaire :
En cas de soin libre, plusieurs établissements peuvent accueillir les patients :
Les soins psychiatriques sous contrainte se déroulent habituellement dans l’hôpital de votre secteur, fixée par votre adresse.
Il s’agit du régime habituel de soin psychiatrique dans les hôpitaux généraux publics. À l’inverse, c’est le seul régime de soin psychiatrique dans les cliniques privées psychiatriques.
Ce type de soin a lieu suite à votre accord, lorsque votre état nécessite des soins en milieu hospitalier. Par la suite, vous sortez sur avis médical ou à votre demande.
Si le médecin pense que vous courez un risque en sortez contre son indication, même si vous le faites en connaissance de cause, il signera alors une décharge (“sortie contre avis médical”).
Par ailleurs, les SPL peuvent être utiles si vous traversez une phase maniaco dépressive ou si vous avez simplement besoin d’un ajustement thérapeutique.
Le SPDT fait suite à la demande de proche (famille ou entourage). Elle est dotée de deux certificats médicaux, qui attestent que les troubles rendent impossible le consentement de la personne et que son état exige des soins immédiats. À cela s’ajoute la mention d’une surveillance constante en milieu hospitalier.
En outre, ces certificats mentionnent la description des troubles qui justifient le placement en milieu hospitalier. À noter que cette décision n’est pas prise en raison de l’existence de trouble, mais par rapport au danger qu’il représente.
À travers un arrêté, les Préfets de Paris et le Préfet de Police, peuvent décider de l’hospitalisation immédiate de personnes compromettant l’ordre public ou la sécurité des personnes.
À l’instar des SPDT, les certificats circonstanciés décrivent l’état du patient. Ils doivent être écrits à 24 heures puis à intervalles réguliers (15 jours puis 1 mois). Ils se prononcent sur le maintien ou le retrait du SPDRE.
Pour les troubles bipolaires, le SPDRE peut intervenir lors de phases diverses de la maladie. Notamment pendant les phases maniaques.
En France, des territoires nommés “secteurs psychiatriques” sont implantées dans des zones géo-démographiques précises. Ils sont apparus en même temps que les traitements médicamenteux (neuroleptiques, antidépresseurs, régulateurs de l’humeur) dans les années 50 et 60.
Plus tard, avec la “désinstitutionnalisation”, les hôpitaux n’étaient plus tenus d’accueillir les patients. En effet, avec ces nouveaux traitements, ces derniers pouvaient évoluer en dehors de ces établissements (qui servaient autrefois d’asile). Ainsi, ils étaient pris en charge uniquement en cas de phase aiguë.
De plus, les soins et la prévention des maladies psychiatriques se déploient donc le plus près possible de votre domicile, à savoir les centres médico-psychologiques (CMP). Ses consultations sont totalement gratuites.
À cela s’ajoute plusieurs autres établissements extra-hospitaliers selon les secteurs, dont les :
Les secteurs psychiatriques sont dirigés par un médecin psychiatre. L’équipe disciplinaire qui l’accompagne compte des :
C’est cette équipe qui assure les prises en charge intra et extra-hospitalières, critère de la continuité des soins. Elle doit aussi organiser une collaboration en réseau avec le reste des structures médico-sociales et associatives : hôpitaux généraux, médecins généralistes ou spécialistes, services de la mairie, centres de prise en charge de l’alcoolisme, etc.
Plusieurs intervenants venir en aide aux familles lors d’une phase aiguë :
Si lors de la plupart des phases aiguës de la maladie bipolaire, vous êtes en mesure de demander de l’aide, parfois seule l’entourage est en mesure de demander les soins adéquats.
Oui, bien sûr, une personne bipolaire peut travailler. Des aménagements de travail (mi-temps et autres) peuvent être mis en place.
Une personne bipolaire traverse des épisodes maniaques et dépressifs. Les premiers sont caractérisés par une hyperactivité, une vie sociale riche, un sentiment d'euphorie. La 2e phase peut durer des semaines jusqu'à des mois. Elle se caractérise par une perte d'appétit et des insomnies.
Les personnes atteintes de bipolarité peuvent faire appel à l'ALD, au statut de travailleur handicapé leur permettant d'avoir accès à des emplois dits protégés, la pension d'invalidité et l'AAH.
Le trouble bipolaire est constaté par un médecin psychiatre, qui émet un bilan de santé initial.
Tout dépend de l'aide attribuée, si vous êtes en contrat de travail aménagé, alors vos revenus dépendent des heures travaillées. Si vous êtes ainsi concerné par le mi-temps thérapeutique, i faut vous référer à vos indemnités journalières. Si vous touchez l'AAH, vous bénéficierez d'une aide financière de 819 € à taux plein.
Afin d'accompagner au mieux une personne bipolaire, il faut mettre en place certains comportements adaptés aux différentes phases de la maladie mentale (phases dépressives, épisode maniaque, etc). Dans la phase dépressive, il faut communiquer avec votre proche, tentez de le divertir, l'orientez vers les professionnels de santé (son psychiatre, notamment). Dans la phase maniaque, il faut encourager votre proche à ajuster son traitement.
En France, vous pouvez notamment bénéficier d'aides sociales aux personnes âgées (ASH, aide ménagère à domicile, etc), aux aides de l'allocation familiale (prime de naissance, prime de rentrée scolaire) à des accès à prix réduit aux soins (complémentaire santé), etc. Des minima sociaux existent également pour les vulnérables (handicapées, âgées) et/ou en situation de précarité.
Oui, les troubles bipolaires font partie des 30 pathologies reconnues par la liste ouvrant les droits à l'ALD.