Le 13ème mois est une prime versée par certaines entreprises à leurs salariés, mais son maintien en cas d’arrêt maladie soulève des interrogations. En plus des aides sociales qui peuvent compenser une perte de revenu pendant un arrêt, les conditions d’éligibilité au 13ème mois dépendent des règles internes de l’entreprise, des conventions collectives et du contrat de travail. Dans cet article découvrez si 13ème mois et arrêt maladie sont compatibles, quels critères peuvent influencer son versement et quelles démarches entreprendre en cas de litige avec votre employeur.
Le 13ème mois est une prime annuelle versée par certaines entreprises à leurs salariés en complément de leur salaire régulier. Généralement, la prime du 13ème mois correspond à un mois de salaire brut, mais son montant peut varier selon les règles de l’entreprise. Elle est souvent versée en fin d’année ou répartie en deux échéances (juin et décembre).
Non, la prime du 13ème mois n’est pas obligatoire. Le Code du travail ne prévoit pas cette prime et son versement dépend des dispositions applicables dans l’entreprise. Elle peut être rendue obligatoire si elle est inscrite dans des textes de l’entreprise comme un accord d’entreprise, un contrat de travail ou si elle résulte d’un usage dans l’entreprise. Dans ces cas, l’employeur est obligé de verser la prime du 13ème mois aux salariés concernés.
En temps normal, le calcul du 13ème mois dépend des règles définies dans les textes qui sont instaurées dans l’entreprise. En général, il correspond soit à un salaire mensuel brut de base, soit à la moyenne des salaires perçus sur l’année. Certains accords incluent aussi des éléments variables comme les primes ou les heures supplémentaires. Le montant du 13ème mois peut être proratisé si le salarié n’a pas travaillé toute l’année ou si des absences non assimilées à du temps de travail effectif (comme un congé sans solde) sont prises en compte.
Le droit au 13ème mois en cas d’arrêt maladie dépend des règles prévues par l’entreprise. Si ces textes ne précisent rien, l’employeur doit verser la prime en intégralité, même en cas d’arrêt maladie. En revanche, si le versement de la prime du 13ème mois est conditionné à une présence effective ou continue, un arrêt maladie peut réduire ou supprimer le montant de la prime. Cependant, certaines conventions collectives prennent en compte les arrêts maladie ou accidents de travail à du temps effectif.
Plusieurs critères peuvent avoir un impact sur le versement du 13ème mois en cas d’arrêt maladie :
La principale différence entre un arrêt maladie de courte durée et de longue durée est dans leur impact sur le calcul du 13ème mois, qui dépend des conditions qui sont prévues par l’entreprise ou les accords collectifs. Pour un arrêt de courte durée, l’impact est généralement limité, surtout si les absences sont considérées comme du temps de travail effectif. Dans ce cas, le salarié perçoit en général la totalité de son 13ème mois, sauf si le texte prévoit un calcul au prorata des jours qui ont été travaillés.
En revanche, un arrêt maladie de longue durée peut avoir des conséquences plus importantes. Si l’attribution de la prime est conditionnée au temps de présence effectif ou calculée au prorata temporis, une absence prolongée peut réduire le montant du 13ème mois. Cependant, certaines conventions collectives ou accords d’entreprise considèrent que l’arrêt lié à des maladies professionnelles ou accidents du travail à du temps de travail effectif. Dans ce cas, le 13e mois en situation d’accident du travail ou de maladie professionnelle peut très bien être versé.
En cas de litige avec votre employeur concernant le versement du 13ème mois après un arrêt maladie, vous devez suivre ces étapes :
En conclusion, le versement du 13ème mois en cas d’arrêt maladie dépend des règles propres à chaque entreprise, des conventions collectives qui s’appliquent et des conditions prévues dans votre contrat de travail. Si certaines absences sont assimilées à du temps de travail effectif, d’autres peuvent entraîner une réduction ou une suppression de la prime du 13ème mois. Il est donc important de vous renseigner sur vos droits en consultant les documents applicables et, en cas de litige, de dialoguer avec votre employeur ou de saisir les instances compétentes.
Pas forcément. La plupart du temps, les arrêts maladie de courte durée n'ont pas d'impact sur le versement du 13ème mois, surtout si votre convention collective ou votre contrat de travail les assimilent à du temps de travail effectif.
Oui, généralement les arrêts pour accident du travail ou maladie professionnelle sont considérés comme du temps de travail effectif et n'entraînent pas de réduction du 13ème mois.
Dans ce cas précis, vous risquez de ne pas toucher la prime ou de la voir réduite, car vous ne remplissez pas la condition de présence effective.
Consultez votre contrat de travail, votre convention collective ou un éventuel accord d'entreprise. Ces documents doivent préciser les modalités de calcul et les conditions de versement du 13ème mois, notamment en cas d'arrêt maladie.
Si vous pensez que cette décision est injustifiée, commencez par en discuter avec votre employeur. Si le désaccord persiste, vous pouvez saisir le conseil de prud'hommes.
Oui, vous avez 3 ans à compter de la date à laquelle la prime aurait dû vous être versée pour saisir le conseil de prud'hommes.