La psychomotricité, discipline paramédicale, vise à favoriser l’harmonie entre le corps et l’esprit, notamment chez ceux rencontrant des difficultés motrices, émotionnelles, ou cognitives. Cependant, pour bénéficier de ces services, se pose la question du remboursement la prise en charge offerte par l’Assurance Maladie (Ameli). Explorons ensemble les démarches et les modalités de remboursement liées aux consultations psychomotrices.
La psychomotricité est une approche thérapeutique destinée à traiter les troubles moteurs, comportementaux, relationnels et émotionnels chez les enfants, les adolescents et les adultes. Elle vise à examiner les interactions entre la perception, les émotions, la pensée, les mouvements et le comportement.
Cette discipline considère l’individu de manière globale, ne séparant pas le psychisme des fonctions motrices mais les considérant comme interdépendantes. En agissant sur le corps, le praticien cherche à influencer non seulement les troubles moteurs, mais aussi les troubles psychiques.
Située à mi-chemin entre thérapie et rééducation, la psychomotricité permet d’atténuer les perturbations mentales et de restaurer l’harmonie entre le corps et l’esprit. En utilisant cette approche, le patient développe une meilleure conscience de son corps et acquiert l’équilibre psychocorporel nécessaire pour favoriser son expression et sa communication.
La thérapie psychomotrice est adaptée à tous les âges et vise à traiter divers troubles, notamment ceux liés :
Chaque parcours thérapeutique débute par un bilan psychomoteur, qui consiste en plusieurs séances d’entretiens et de tests. L’objectif de ce bilan est de définir les objectifs de la thérapie, d’établir un projet de soins et de déterminer les dispositifs de rééducation à mettre en place.
Il est essentiel pour les assurés sociaux de suivre les remboursements Ameli afin de rester informés sur les remboursements de leurs dépenses de santé.
Une séance avec un psychomotricien est adaptée au trouble spécifique rencontré par chaque patient, ce qui la rend unique à chaque fois. Le premier rendez-vous avec un psychomotricien revêt une importance primordiale, car il s’agit principalement d’une séance d’observation. Le professionnel prend le temps de recueillir l’historique médical du patient ainsi que des informations sur les difficultés rencontrées sur les plans social, émotionnel, affectif ou physique. À travers des questions dirigées, il établit un portrait global du patient afin de concevoir un plan de traitement adapté à sa situation particulière.
Les séances de psychomotricité qui suivent sont organisées autour d’une variété d’exercices et d’activités, parmi lesquels :
Les rencontres avec le psychomotricien varient en fonction des difficultés spécifiques du patient. Doté souvent d’une grande empathie, d’une écoute attentive et d’une patience notable, le psychomotricien joue un rôle crucial dans l’obtention de résultats et dans l’accompagnement du patient tout au long de sa rééducation, parfois de longue durée. Son objectif fondamental est de permettre au patient de se sentir mieux dans son corps. La durée des séances varie selon les besoins individuels, généralement entre 45 et 60 minutes.
Les psychomotriciens ne sont pas conventionnés par la Sécurité sociale, ce qui signifie qu’ils ont la liberté de fixer leurs propres tarifs.
Le coût d’une séance de psychomotricité peut fluctuer en fonction de plusieurs facteurs, notamment :
En général, le prix d’une consultation chez un psychomotricien oscille entre 25 et 45 € pour une séance régulière, tandis qu’un bilan psychomoteur peut coûter entre 65 et 110 €.
Les psychomotriciens exercent une profession médicale, mais contrairement à d’autres professions de santé, ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, même si les séances sont prescrites par un médecin.
Les séances de psychomotricité pratiquées dans certains établissements spécifiques bénéficient d’un remboursement intégral par la Sécurité sociale. Il s’agit notamment des centres CAMSP (Centre d’Action Médico-Social Précoce), des EHPAD, des centres médico-psychologiques et des hôpitaux. Cependant, les délais d’attente pour bénéficier de ce suivi peuvent être considérables.
Dans des cas particuliers, l’Assurance maladie peut exceptionnellement accepter de rembourser les séances de psychomotricité après étude de dossier. Cette décision est basée sur la pathologie à traiter et peut concerner des situations telles que les suspicions de troubles autistiques chez les enfants de moins de 6 ans ou les personnes en difficulté financière.
Ces demandes exceptionnelles sont gérées localement. Pour plus d’informations, il est recommandé de contacter sa caisse d’Assurance maladie.
Dans des situations particulières, un accord exceptionnel de prise en charge par l’Assurance maladie peut être envisagé, soumis à une évaluation du dossier en fonction de la pathologie à traiter. Dans le cadre de ce processus, la Sécurité sociale peut autoriser un remboursement exceptionnel des séances de psychomotricité, à condition qu’elles aient été prescrites par un médecin.
Ce mécanisme s’applique notamment aux enfants de moins de 6 ans présentant des suspicions de troubles autistiques ou aux personnes en difficulté financière. Il est essentiel de noter que ces demandes spéciales sont gérées au niveau local, et il est recommandé de se renseigner directement auprès de sa caisse d’Assurance maladie pour obtenir des informations détaillées.
Le délai de remboursement ameli est souvent source d’interrogations pour les assurés.
Une mutuelle santé joue un rôle essentiel dans le processus de remboursement des dépenses de santé, venant compléter les remboursements de la Sécurité sociale en réduisant le ticket modérateur, c’est-à-dire la part restante à la charge de l’assuré.
Chaque contrat de mutuelle est spécifique et propose des niveaux de remboursement adaptés aux besoins de santé individuels. Ces niveaux de prise en charge peuvent se présenter sous forme de pourcentage du tarif de base de la Sécurité sociale (BRSS) ou sous forme de forfait défini dans le contrat.
Certaines mutuelles incluent la prise en charge des séances de motricité dans leurs garanties, souvent regroupées sous la catégorie des médecines douces. Ces mutuelles prévoient généralement un remboursement forfaitaire sous forme d’enveloppe annuelle.
Par exemple, une mutuelle pourrait rembourser jusqu’à 70 € par séance avec un plafond de 5 séances par an.
Pour bénéficier du remboursement de votre mutuelle pour les consultations chez un psychomotricien libéral, vous devez fournir certains documents, notamment :
Si votre mutuelle ne couvre pas les frais liés à la psychomotricité, vous pouvez faire une demande de recours en argumentant la nécessité de cette prise en charge et en présentant des devis provenant d’autres organismes qui proposent un remboursement.
Par ailleurs, pour financer le bilan et les séances chez un psychomotricien libéral pour les personnes reconnues en situation de handicap, il est possible de faire une demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Ces aides sont cumulables avec les remboursements des mutuelles.
La prescription médicale est une condition préalable. Les modalités exactes peuvent varier, il est donc recommandé de consulter les informations spécifiques de sa caisse d'Assurance maladie.
Les demandes exceptionnelles sont généralement traitées au niveau local. Pour plus d'informations et de démarches, contactez directement votre caisse d'Assurance maladie.
Le nombre de séances remboursées peut varier. Il est conseillé de se renseigner auprès de sa caisse d'Assurance maladie pour des informations précises sur la prise en charge.
Oui, dans des circonstances spécifiques, la Sécurité sociale peut accorder un remboursement exceptionnel après une évaluation du dossier, notamment pour des situations financières difficiles.
Oui, dans le cadre de suspicions de troubles autistiques, les séances pour les enfants de moins de 6 ans peuvent faire l'objet d'un remboursement exceptionnel après prescription médicale.
Pour être éligible au remboursement, les séances doivent être prescrites par un médecin et traiter des troubles spécifiques, tels que des difficultés motrices, émotionnelles ou cognitives.