Le licenciement économique est une mesure qui peut être prise par une entreprise vis-à-vis de ses salariés. De fait, les employés se retrouvent au chômage. Si vous êtes inscrits au Pôle Emploi, vous allez percevoir une indemnité. On vous explique comment faire le calcul dans cet article.
01 86 26 77 05
Toute entreprise peut licencier, sous conditions, un salarié pour motif économique. L’entreprise doit cependant mettre en œuvre des mesures permettant d’éviter le licenciement du salarié. Par conséquent, avant ou pendant la procédure de licenciement, l’entreprise doit mettre en œuvre des mesures de prévention, d’accompagnement et de reclassement du salarié.
Celles-ci sont caractérisées soit par l’évolution significative d’au moins un indicateur économique
Une baisse significative des commandes ou du chiffre d’affaires est constituée dès lors que la durée de cette baisse est, en comparaison avec la même période de l’année précédente, au moins égale à :
Le deuxième motif de licenciement est la mutation technologique. Il s’agit de l’acquisition de nouveaux outils entraînant de nouvelles méthodes de travail. L’informatisation peut également être la cause d’un licenciement économique. L’employeur est tenu, lorsque les mutations technologiques sont importantes et rapides, d’établir un plan d’adaptation au bénéfice des salariés.
La cessation d’activité de l’entreprise peut justifier un licenciement pour motif économique. Auparavant, sa pris en compte était déjà admise par les tribunaux, sous réserve que cette cessation d’activité de l’entreprise ne soit pas due à une faute de l’employeur ou à sa légèreté blâmable (en ce sens, par exemple, voir l’arrêt de la Cour de cassation du 16 janvier 2001).
Il peut s’agir d’une suppression de poste pure et simple mais aussi de la répartition des tâches réalisées par le salarié licencié entre les autres salariés de l’entreprise.
La suppression de poste n’implique pas forcément une diminution d’effectif : une réorganisation de l’entreprise peut exiger la création de nouveaux emplois parallèlement à la suppression de certaines fonctions.
En revanche, n’est pas fondé sur une cause économique, le licenciement d’un salarié dont l’intégralité des tâches est reprise par son remplaçant.
L’allocation de sécurisation professionnelle (ASP) est versée, si vous remplissez les conditions, au bénéficiaire d’un contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Son montant varie en fonction de l’ancienneté du salarié et de son salaire de référence. Son versement peut être interrompu, sous conditions.
Le salarié ayant accepté de conclure un contrat de sécurisation professionnelle (CSP)peut percevoir l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP).
Le CSP est un dispositif d’accompagnement renforcé, sous forme de suivi individualisé, en cas de licenciement pour motif économique du salarié.
Le CSP prévoit l’organisation et le déroulement d’un parcours de retour à l’emploi. Des mesures d’accompagnement peuvent notamment comprendre des périodes de formation et de travail en entreprise.
L’ASP est versée chaque mois pendant toute la durée du CSP, c’est-à-dire pendant 12 mois au maximum.
En cas d’ancienneté du salarié inférieure à 1 an au moment de son licenciement, la durée de versement ne peut pas dépasser celle à laquelle le salarié aurait pu prétendre s’il avait perçu l’ARE.
Cependant, le versement de l’ASP est interrompu temporairement dans les cas suivants :
Pour la cessation du versement, il se fait selon des paramètres bien précis:
Au-delà de cette aide réservé aux personnes étant sous contrat de sécurisation professionnelle (CSP), il existe l’allocation chômage.
L’allocation chômage, plus régulièrement appelé « allocation d’aide au retour à l’emploi » (ARE) est calculée à partir de vos anciens salaires, y compris les primes. Le montant de cette allocation varie selon le montant de vos rémunérations, de vos modes d’activité (à temps plein, à temps partiel) ainsi que du versement de certaines pensions.
Ne sont pas utilisées dans le calcul :
Les rémunérations liées à des heures de travail effectuées au-delà de 260 heures par mois ne sont pas comptabilisées.
Pôle emploi prend en compte les 24 mois de salaires et primes qui précèdent votre dernier jour travaillé et payé pour calculer le montant de l’allocation que vous toucherez par jour.
Si le dernier jour travaillé et payé correspond au terme d’un mois civil, la période référence de calcul est constituée de 24 mois civils incluant ce mois.
Si vous n’exerciez plus qu’une activité réduite – ou si vous ne receviez qu’un salaire réduit à la fin de votre contrat de travail – la fin de la période de référence calcul peut être décalée. Cela peut être décidé d’office, ou vous pouvez en faire la demande à votre conseiller dans l’objectif de prendre en compte des rémunérations normales.
Le montant journalier de votre allocation chômage est égal au montant le plus élevé entre :
Ce montant est encadré par un plancher et un plafond :
Pour percevoir l’ARE, vous devez tout d’abord être inscrit comme demandeur d’emploi au Pôle Emploi, ou accomplir une formation dans votre projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE). Vous devez créer un espace personnel sur Pôle emploi. Mes Allocs prend en charge toutes vos démarches !
Vous devez également justifier d’une période minimale de travail de 130 jours ( cette durée est égale à la durée d’affiliation) ou 910 heures, sur la période des 24 derniers mois précédant la fin du contrat de travail. Si vous êtes âgé de plus de 53 ans à la fin de votre contrat de travail, l’affiliation est recherchée dans les 36 mois précédant la fin du contrat de travail.
Vos éventuelles périodes de formation sont considérées comme des heures de travail. Les périodes où votre contrat de travail était suspendu (maladie professionnelle, congé maternité,…) sont prises en compte comme des journées d’affiliation au même titre qu’un jour travaillé. En revanche, les périodes de suspension de contrat de travail au cours desquelles vous avez exercé une activité professionnelle non salariée ne sont pas prises en compte, à l’exception de :
Le montant de l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) est calculé à partir de votre salaire journalier de référence (SJR). Ce salaire de référence prend en compte tous vos salaires bruts perçus au cours des 12 derniers mois, primes comprises, mais hors indemnités liées à la rupture de votre contrat.
Pour une personne de – de 50 ans : La durée maximum d'indemnisation est de 730 jours, soit 24 mois. Peu importe, si vous avez travaillé plus de 2 ans.
Le calcul correspond à la prise en compte de 13.11 € d'indemnité fixe et de 40,4 % du salaire journalier de référence (SJR).
Lire la suite
Si votre salaire est inférieur à 1.186 €, les indemnités chômage représentent 75 % du salaire brut. S'il est compris entre 1.300 € et 2.198 €, alors vos indemnités seront l'équivalent de 40,40 % du salaire journalier de référence + 13.11 €.
Pole Emploi verse des allocations journalières en complément de salaire. Elles correspondent au nombre de jours indemnisables arrondi à l'entier le plus proche.
Lire la suite
Le SJR est obtenu de la façon suivante : salaire de référence / (nombre de jours travaillés x 1,4).