Le congé sabbatique est une période pendant laquelle un salarié suspend son contrat de travail afin de réaliser ses projets personnels. La demande se fait auprès de l’employeur. Est-il en mesure de refuser une demande de congé ? On vous explique.
Vous souhaitez prendre en congé sabbatique ? En tant que salarié du secteur privé, vous pouvez y avoir droit, sous certaines conditions. Il se définit comme un congé pour création d’ entreprise ou pour des raisons personnelles.
La durée du congé est de 6 mois minimum et 11 mois maximum, à moins qu’une convention collective ou un accord collectif d’entreprise autorise sa diminution ou son rallongement. Durant cette période, le contrat de travail est suspendu.
Le but est de pouvoir s’absenter pendant une longue durée, mais en ayant la possibilité de retrouver son poste dans l’entreprise à son retour.
Pour bénéficier du congé congé sabbatique, le salarié doit remplir les conditions suivantes :
Pendant le congé sabbatique, le contrat de travail est suspendu. Aucune rémunération n’est donc due par l’employeur au salarié.
Par conséquent, pendant son absence, le salarié :
Au cours de ce congé, le salarié est autorisé à travailler dans une autre entreprise. Il peut également créer la sienne, à condition que cela ne constitue pas de la concurrence déloyale vis-à-vis de l’employeur ayant autorisé le congé sabbatique.
Si vous ne souhaitez pas prendre de congé sabbatique ou ne le pouvez pas, vous pouvez également prendre un congé sans solde. Voici les principales différences entre ces deux types de congés.
Voici un tableau récapitulatif des différences congé sabbatique et congé sans solde :
Congé sabbatique | Congé sans solde |
---|---|
Ancienneté dans l'entreprise requise | Pas d'ancienneté requise |
6 années d'activité professionnelle requises | Pas d'années d'activité professionnelle requises |
Pas de rémunération | Pas de rémunération |
Réglementé par le code du travail | Pas réglementé par le code du travail |
Accord de l'employeur nécessaire | Accord de l'employeur nécessaire |
Le congé sabbatique n’est pas attribué à tous les employés. Ainsi, avant toute demande, assurez-vous de remplir les conditions d’éligibilité énoncées ci-dessus.
Généralement, les conditions et les modalités de la demande de congé du salarié sont fixées par une convention collective ou un accord de branche.
Si ce n’est pas votre cas, vous devrez informer votre employeur au moins 3 mois avant la date de départ en congé sabbatique.
Vous pouvez l’informer par ces différents moyens : courriel avec accusé de réception ou de lecture, fax, lettre recommandée avec demande d’avis de réception, lettre remise en main propre contre récépissé.
La réponse de l’employeur peut ensuite être favorable ou non.
L’employeur est lui aussi soumis à une obligation d’information. En effet, lorsqu’une demande de congé sabbatique est faite, il doit informer le salarié soit de son accord sur la date de départ choisie, soit du report de cette date, soit de son refus.
À noter : sachez qu’à défaut de réponse dans un délai de 30 jours à compter de la présentation de la demande, l’accord de l’employeur est réputé acquis.
L’employeur informe le salarié de son accord sur la date de départ choisie du congé sabbatique ou de son report par tout moyen conférant date certaine (courriel avec accusé de réception ou de lecture, fax, lettre recommandée avec demande d’avis de réception, lettre remise en main propre contre récépissé…).
Un départ en congé sabbatique peut être différé à l’initiative de l’employeur dans la limite de 6 mois à compter de la présentation de la demande de congé (9 mois dans les entreprises de moins de 300 salariés), si :
Dans les entreprises de moins de trois cents salariés, l’employeur peut refuser la demande de congé sabbatique s’il estime, après avis, du comité social et économique (CSE), que ce congé aura des conséquences préjudiciables à la bonne marche de l’entreprise. L’employeur précise le motif de son refus et le porte à la connaissance du salarié.
Le refus de l’employeur d’accorder un congé sabbatique est notifié au salarié par tout moyen conférant date certaine (courriel avec accusé de réception ou de lecture, fax, lettre recommandée avec demande d’avis de réception, lettre remise en main propre contre récépissé…).
En cas de refus, vous avez la possibilité de contester ce refus devant le conseil de prud’hommes, dans les quinze jours à compter de cette notification.
À l’issue de ce congé, les dispositions suivantes s’appliquent (ces dispositions sont d’ordre public) :
Le salarié en congé sabbatique ne peut invoquer aucun droit à être réemployé avant l’expiration du congé. Un tel retour anticipé dans l’entreprise reste toutefois possible avec l’accord express de l’employeur.
Pendant son congé sabbatique, le salarié n’acquiert ni ancienneté, ni droit à congés payés.
endant le congé sabbatique, le contrat de travail est suspendu. Aucune rémunération n'est donc due par l'employeur au salarié.
Par conséquent, pendant son absence, le salarié :
Ne touche aucune rémunération
Ne cumule aucun congé payé
N’acquiert pas d’ancienneté
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Dans les entreprises de moins de trois cents salariés, l’employeur peut refuser la demande de congé sabbatique s’il estime, après avis, du comité social et économique (CSE), que ce congé aura des conséquences préjudiciables à la bonne marche de l’entreprise. L’employeur précise le motif de son refus et le porte à la connaissance du salarié.
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Le congé sans solde est un congé pendant lequel le salarié ne sera pas rémunéré. Il n'est pas réglementé par le code du travail.
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Oui. Vous pouvez travailler en congé sabbatique, à condition de respecter vos engagements et obligations envers votre entreprise initiale.
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Vous souhaitez prendre en congé sabbatique ? En tant que salarié du secteur privé, vous pouvez y avoir droit, sous certaines conditions. Il se définit comme un congé pour création d' entreprise ou pour des raisons personnelles.
La durée du congé est de 6 mois minimum et 11 mois maximum, à moins qu’une convention collective ou un accord collectif d’entreprise autorise sa diminution ou son rallongement.
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