La législation concernant les prêts immobiliers est appliquée à tous les crédits, peu importe leur forme, dans le cadre des opérations immobilières suivantes :
Plusieurs lois ont été établies pour réglementer ces opérations et protéger le consommateur. Les plus connues concernent :
L’achat doit être effectué par une personne, physique ou morale, en dehors de son activité professionnelle. La définition d’un crédit immobilier a été modifiée en 2016. Au 31 juillet de cette année, toutes les dépenses supérieures à 75 000 euros en lien avec la réparation, l’amélioration et l’entretien d’un logement concernaient le crédit immobilier dans le cas où ils seraient garantis par une hypothèque. Désormais, la nouvelle mesure sur le prêt immobilier de 2016 les assimile au crédit à la consommation.
Domaine très concurrentiel, le crédit immobilier est souvent au cœur de nombreuses promotions et publicités par les organismes de prêts, comme les banques, établissements spécialisés dans le crédit, etc. Ces supports, qui sont tout à fait légaux, doivent faire référence aux principales caractéristiques du prêt :
La publicité doit également mentionner le délai de réflexion garanti de 10 jours au demandeur avant l’acceptation définitive.
Depuis le 1er octobre 2016, les banques sont tenues de fournir une fiche d’information standardisée européenne (FISE) aux emprunteurs, et à leurs garants si nécessaire. Ce document comporte 15 informations comparatives sur les offres de crédit disponibles. Il est possible de trouver dans la liste des éléments à fournir :
Ces caractéristiques doivent figurer explicitement sur le contrat de prêt, sous peine d’amende. En outre, toute violation de ces dispositions peut entraîner la nullité du contrat ou la perte du droit aux intérêts au prêteur.
L’institution financière doit maintenir les conditions de l’offre pendant 30 jours minimum à partir de la date de réception par le demandeur. La majorité des banques exigent un contrat d’assurance emprunteur, en cas de décès, invalidité ou perte d’emploi de l’emprunteur. Par défaut, la banque propose de souscrire auprès de l’assureur partenaire, ce que l’emprunteur est libre d’accepter ou non. En cas de refus de sa part, le prêteur ne peut contraindre l’emprunteur à adhérer au contrat d’assurance de groupe proposé par la banque.
Peu importe la compagnie d’assurance choisie par l’emprunteur, le prêteur ne peut refuser son choix ni le remettre en cas. De même, choisir une compagnie d’assurance autre que celle proposée par une banque n’affecte pas le taux du crédit.
Les banques sont prêtes à négocier, notamment pour les nouveaux clients. Le taux d’emprunt du crédit immobilier peut être négocié, mais aussi les frais de dossier et les modalités de remboursement.
Toute offre de crédit immobilier comporte un délai de réflexion obligatoire de 10 jours. Avant cette période, aucune offre ne peut être acceptée ou aucun paiement n’est effectué. En cas d’acceptation anticipée, le contrat est rendu nul, et ce, même si le demandeur renouvelle son acceptation ultérieurement. Du côté du prêteur, toute fraude à la date peut entraîner une perte du droit à intérêts. Par ailleurs, toute modification du contrat doit faire l’objet d’une nouvelle offre, à l’exception des prêts à taux variable, dont les conditions sont fixées dans le contrat d’origine.
Ce n’est pas légalement requis, mais presque tous les prêteurs exigent des emprunteurs qu’ils souscrivent une assurance contre certains risques (décès, invalidité, voire chômage). L’emprunteur est libre de choisir son assureur. Celui-ci peut faire le choix de refuser de le couvrir, s’il présente un profil à risque (maladies chroniques, tabagisme, surpoids, etc.). Dans ce cas, l’acquéreur peut demander l’annulation de sa demande de crédit dans un délai d’un mois.
Il n’y a pas de loi spécifique sur la façon de fixer le taux de prêt immobilier. La seule réglementation en vigueur est une loi qui stipule qu’un prêt immobilier ne peut être accordé au-delà d’un plafond appelé taux d’usure. Il est calculé trimestriellement par la Banque de France, et correspond à la moyenne du trimestre dernier majorée d’un tiers.
L’organisme prêteur a le droit de refuser d’accorder un prêt immobilier à un particulier s’il estime que son dossier est incomplet ou s’il que le profil est “à risque” (mauvaise santé, ressources insuffisantes, situation professionnelle instable, taux d’endettement trop élevé). À noter que lorsqu’un emprunteur sollicite plusieurs prêts pour financer son opération, si le prêt non obtenu s’élève à 10 % ou plus du montant total de l’opération, cela entraîne l’annulation des autres prêts.
Le temps de réponse du prêteur pour l’approbation ou le refus du prêt est décrit dans l’avant-contrat. Ce délai, qui est d’au moins un mois, est généralement fixé à 45 jours. En cas de refus, l’acquéreur doit récupérer la totalité du montant de l’acompte versé. Si le refus est motivé par le manque de revenus (motif le plus fréquent avec 30 % des refus), il n’a aucune conséquence pour l’emprunteur. Cependant, l’acquéreur doit toutefois faire face à son engagement lorsqu’il est la cause directe ou indirecte d’un refus de prêt, à savoir :
En cas de défaillance de règlement non justifié de l’emprunteur, la banque peut exiger le remboursement du capital encore dû et des intérêts.
L’emprunteur peut toujours rembourser par anticipation partiellement ou totalement le prêt immobilier. Toutefois, en cas de remboursement anticipé partiel du prêt inférieur à 10 % du montant total, la banque peut refuser. Sous réserve que de faire l’objet d’une clause dans le contrat. En cas de remboursement anticipé, le prêteur peut prétendre à des indemnités de remboursement anticipé (IRA), qui ne peuvent excéder la valeur d’un semestre d’intérêt sur le capital remboursé, dans la limite de 3 % du capital encore dû avant le remboursement.
La loi du 25 juin 1999 prévoit un certain nombre de cas où l’indemnité de remboursement anticipé ne peut être appliquée, soit si :
Plusieurs lois concernant le crédit immobilier ont ainsi été instituées au fil des années : loi Scrivener, loi Neiertz, loi SRU, loi Lagarde, lois sur les plus-values immobilières, loi Hamon, etc.
Votre reste à vivre et votre saut de charges doivent rester raisonnables. Votre situation professionnelle doit être stable (CDI bienvenus). Vos finances personnelles doivent être bien gérées (pas de découvert ni d'incidents de paiement). Votre apport compte pour au moins 10 % du montant de votre projet.
Si une garantie hypothécaire est prise sur un bien appartenant à l'emprunteur, la défaillance de ce dernier dans le remboursement de son crédit pourra entrainer la saisie du bien dans un but de revente afin de solder la dette.
Elle vise à informer davantage le client, et à le protéger en cas d'évolution des tarifs de la banque. Elle prévoit aussi la diminution des pénalités libératoires en cas de chèque émis sans provision.
La loi du 28 février 2022 dite Loi Lemoine ouvre la possibilité de résilier et de changer à tout moment d'assurance emprunteur, sans frais.
Désormais, la durée maximum d'un emprunt immobilier souscrit par un particulier est fixée à 25 ans. D'autre part, le taux maximum d'endettement, qui mesure le montant des annuités de remboursement par rapport aux revenus de l'emprunteur, ne doit pas dépasser 35 %, assurance comprise, contre 33 % auparavant.