Peu répandu en France, à l’inverse des pays anglo-saxons, le prêt hypothécaire consiste à mettre en hypothèque un bien immobilier auprès d’une banque. En retour, cette dernière accorde un prêt au propriétaire du bien. Il s’agit d’une garantie sur un bien que vous prévoyez d’acquérir ou que vous possédez déjà.
En somme, le crédit hypothécaire est adapté aux emprunteurs détenteurs d’un patrimoine immobilier conséquent, qui souhaitent obtenir des liquidités, sans renoncer à la propriété de leur bien.
Si vous ne pouvez plus payez votre crédit, la banque est libre de se saisir du bien immobilier en hypothèque dans le but de le mettre aux enchères et rembourser votre dette.
Si les garanties font partie intégrante des crédits immobiliers habituellement proposés (afin de prévenir les défauts de paiement), il existe en réalité deux types de garanties :
Le prêt hypothécaire peut s’appliquer à l’achat immobilier d’un bien neuf ou ancien, qu’il s’agisse :
Et ce, peu importe l’usage du futur bien : bureaux, maison, appartement, immeuble d’habitation ou murs commerciaux.
En fonction de l’utilisation des fonds du crédit, celui-ci est qualifié d’affecté ou non. S’il est affecté, cela signifie qu’il y a une traçabilité du montant versé (appels des fonds ou transferts d’argent sur facture) :
Si vous achetez un bien à l’étranger ou si vous achetez en France pour un non-résident, sachez que la banque ne peut pas prendre de garantie. En cas de défaut de paiement, la législation empêche les établissements bancaires français de saisir le bien. D’où l’importance de mettre en place l’hypothèque pour un bien situé sur le territoire français.
Lorsque le prêt est non-affecté, cela signifie que le montant est versé directement sur le compte de l’emprunteur sans droit de regard sur l’utilisation des fonds. Le prêt hypothécaire non-affecté est libre de financer plusieurs types de projet :
Dans ce cas, la garantie prise par la banque, sera une garantie hypothécaire de 1er rang. C’est-à-dire qu’il est nécessaire que vous n’ayez pas déjà hypothéqué le bien pour un tiers (qu’il s’agisse d’une garantie réelle ou d’une caution), au profit d’un autre établissement bancaire.
À noter qu’en général, peu de banques daignent octroyer des prêts hypothécaires non-affectés.
Les conditions d’octroi d’un prêt hypothécaire sont similaires à celles du prêt immobilier. Elles dépendent de l’usage du bien hypothéqué.
De même, le montant d’un crédit hypothécaire est estimé en fonction de la valeur du patrimoine immobilier. Souvent, la banque vous prête entre 50 et 80% de la valeur du bien. Dans certains cas, le prêt peut atteindre 100% de la valeur du bien.
Si vous possédez un patrimoine immobilier conséquent, il est recommandé de le faire estimer afin de bénéficier d’un montant plus élevé. Ainsi, l’hypothèque englobera l’ensemble de vos prêts.
En outre, le montant du prêt est liée à sa durée : habituellement, un prêt hypothécaire dure entre 2 et 20 ans. Par ailleurs, la banque veille à ce que le taux d’endettement (plafonné à 33%) corresponde à votre capacité de remboursement.
La marge hypothécaire est la somme d’argent prêtée par votre banque en contrepartie de l’hypothèque prise sur un bien.
Afin de déterminer la marge hypothécaire, la banque considère le montant estimé du bien mis en hypothèque. À cela s’ajoute le solde des prêts qu’il vous reste à rembourser sur le bien : c’est le ratio hypothécaire.
La formule du calcul de la marge hypothécaire peut être résumé ainsi :
Marge hypothécaire = (montant du bien estimé x ratio hypothécaire) – solde des crédits en cours sur ce bien
La formule du calcul du ratio hypothécaire est :
Ratio hypothécaire = (Montant du prêt à financer/valeur du bien immobilier) x 100
Votre ratio hypothécaire, calculé par la banque, est de 80%.
Marge hypothécaire = (300 000 x 80 %) – (10 000 + 75 000) = 155 000.
La banque pourra ainsi vous octroyer un crédit immobilier d’un montant de 155 000 €.
Il faut savoir que toutes les banques n’acceptent pas l’hypothèque. Son octroi dépend de votre profil et de leur politique commerciale.
De plus, pour une acquisition immobilière, les banques ont souvent recours à un organisme de caution. En effet, l’hypothèque constitue souvent une solution recours.
Parmi les banques qui acceptent cette opération, on trouve :
Par ailleurs, la mise en place d’une hypothèque implique la signature d’un acte authentique devant le notaire. En effet, ce type de contrat est caractéristiques des notaires. Sans eux, il n’a aucun valeur juridique.
Les notaires doivent aussi informer le service de la publicité foncière, afin d’éviter toute vente du bien à l’insu de l’établissement prêteur.
- Un prêt hypothécaire est garanti par l’hypothèque de votre bien
- Il peut être affecté ou non affecté
Il faut savoir que l’hypothèque coûte assez chère à mettre en place, du fait des émoluments du notaire, des frais de publicité, etc. La mainlevée est également très coûteuse.
À noter que le plus souvent, l’assurance de prêt n’est pas exigé. Néanmoins, certaines banques vous oblige tout de même à la contracter. Vous avez la possibilité de souscrire à une assurance personnelle. Elle ne sera pas affectée au crédit.
Parmi les différents types de prêts immobiliers, on trouve : - Le prêt d’accession sociale (PAS) - Le prêt-à-taux zéro (PTZ) - Le prêt conventionné (PC) - Le prêt action logement - Le prêt épargne logement (PEL) Ils visent pour la plupart à favoriser l'accession à la propriété principale.
Il existe une de nombreux prêts immobiliers et crédits destinés aux particuliers, notamment : - Le PTZ+. Sans intérêt, il vous permet d'acquérir une résidence principale en fonction de vos ressources. - Le prêt d’accession sociale (PAS) ouvre la voie à un achat ou à une rénovation d'une résidence principale. - Le prêt action logement (PEL) est accordé sans conditions de ressources. - L’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) est destiné à améliorer la performance énergétique d'anciens biens immobiliers.
La nature d'un prêt immobiliser est différente de l'objet de ce prêt (ce qu'il peut vous permettre d'acquérir). La nature d'un tel prêt correspond au type du bien immobiliser visé (neuf ou ancien) ainsi qu'à l'usage que vous souhaitez en faire (résidence principale, résidence secondaire ou investissement locatif).
Plusieurs types de crédit à la consommation existent. Parmi eux : - Crédit affecté - Prêt personnel - Crédit renouvelable ou revolving - Crédit octroyé pour un usage bien spécifique - Location avec option d'achat (LOA) - Crédit gratuit - Carte privative de paiement (carte de crédit) - Prêt viager hypothécaire - Microcrédit personnel - Prêt étudiant garanti par l'État
Les prêts conventionnés s’adressent aux ménages les plus modestes et aux primo-accédants qui faire l’acquisition d’un bien immobilier. À l’inverse des prêts traditionnels, les prêts conventionnés permettent aux emprunteurs de bénéficier des APL. Il ne donne lieu à aucune obligation de ressource. Parmi eux : le Prêt à Taux Zéro (PTZ), l’éco-Prêt à Taux Zéro (éco-PTZ), le Prêt Action Logement (PAL), le Prêt Accession Sociale (PAS) et le Prêt Conventionnés (PC).
Accordé par les établissements ayant signé une convention avec l'État sans condition de ressources, il est destiné aux propriétaires souhaitant réaliser des travaux dans leur résidence principale. Il peut aussi être sollicité par des personnes désirant devenir propriétaire (à travers l'acquisition ou la construction de leur résidence principale).
Pour obtenir le prêt à taux zéro, vous devez faire la démarche dans les établissements bancaires ayant signé une convention avec l'État. Sauf exceptions, vous devez être primo-accédant : c'est-à-dire ne pas avoir été propriétaire dans les deux ans précédant le PTZ+. Il faut également remplir certaines conditions de ressources plafonnées en fonction de vos revenus, de la zone géographique du logement visé et de la taille de votre foyer.
Un crédit à la consommation est destiné à financer des travaux, des études ou même un voyage. Compris entre 200€ et 75 000€ euros, il est réglementé par plusieurs mesures protégeant l'emprunteur. Vous avez également la possibilité de choisir l'affectation du crédit : il peut être non-affecté et dans ce cas, utilisé quand vous voulez. Dans le cas contraire, il doit être utilisé pour acheter le bien désiré lors de la signature du contrat.