La prestation compensatoire constitue une mesure financière visant à rétablir l’équilibre économique entre les ex-conjoints à la suite d’un divorce. Mes Allocs vous explique tout sur la prestation compensatoire.
Lors d’une procédure de divorce, l’un des conjoints peut faire face à une baisse significative de ses revenus. Pour pallier cette situation, la prestation compensatoire, également désignée sous le nom d’« indemnité compensatoire », est instaurée pour rétablir un équilibre financier post-séparation. Prévue aux articles 270 et suivants du Code civil, cette mesure vise à venir en aide à l’époux ou à l’épouse dont le divorce impacte notablement les ressources, se distinguant ainsi de la pension alimentaire. Il est important de noter que cette indemnité n’est pas qualifiée de « pension compensatoire », mais d’« indemnité compensatoire ».
Par ailleurs, il convient de souligner que le montant de la prestation compensatoire peut être fixé soit par décision judiciaire, soit par accord conventionnel entre les conjoints.
Cette assistance financière peut être accordée dans deux cas spécifiques :
À cet égard, les partenaires pacsés ou concubins ne peuvent prétendre à cette indemnité en cas de séparation. En revanche, cette prestation peut être octroyée indépendamment du sexe de l’époux(se) demandeur(se) et sans considération de la répartition des torts, sauf si le divorce est prononcé aux torts exclusifs de celui ou celle qui en fait la demande.
Il est important de différencier la prestation compensatoire de la pension alimentaire, car ce sont deux formes d’aides financières distinctes qui peuvent être cumulées. Qualifier la prestation compensatoire de “pension compensatoire” dans le cadre d’un divorce est donc une erreur.
Généralement, la prestation compensatoire octroyée lors d’un divorce revêt la forme d’un capital, c’est-à-dire une somme d’argent versée en une ou plusieurs fois. Quelle que soit la modalité choisie, le débiteur de cette indemnité est tenu de verser le capital dans un délai maximal de 8 ans.
Cependant, il est possible que cette assistance prenne d’autres formes, telles que la transmission d’un bien mobilier ou immobilier, un bien appartenant à la communauté matrimoniale, ou encore des droits de propriété, d’habitation ou d’usage. Dans certains cas, une rente viagère peut également être envisagée, notamment lorsque l’état de santé ou l’âge de l’époux(se) bénéficiaire le justifie.
Quelle que soit la forme adoptée, celle-ci est déterminée par la convention ou le jugement en vigueur.
Le calcul du montant de la prestation compensatoire “divorce” repose sur plusieurs facteurs, et pas uniquement sur les revenus de l’époux(se) débiteur. Selon l’article 271 du Code civil, les éléments suivants sont pris en considération :
Il n’existe pas de méthode de calcul universelle pour déterminer l’indemnité compensatoire. Il est donc fortement conseillé de solliciter l’avis d’un expert en droit tel qu’un notaire ou un avocat. En effet, la représentation par un avocat est obligatoire pour demander cette prestation.
La demande de prestation compensatoire doit être faite pendant la procédure de divorce. Deux options se présentent alors :
De plus, il est possible de demander une révision de la prestation compensatoire en cas de changement significatif des ressources d’une ou des deux parties. Selon la manière dont la prestation a été fixée (judiciairement ou par convention), la procédure de révision diffère. Si les parties sont d’accord, elles peuvent rédiger, signer et faire homologuer une nouvelle convention par le Juge aux affaires familiales (JAF). En cas de désaccord, l’une des parties doit saisir le JAF, et dans ce cas, il est obligatoire de recourir à un avocat.
En règle générale, la prestation compensatoire est versée sous forme de capital, mais peut également être étalée sur une période maximale de 8 ans, avec des versements trimestriels, semestriels ou annuels. Voici les différents modes de versement de la prestation compensatoire :
Versement sous forme de capital dans l’année suivant le divorce :
Versement en plusieurs fois sur une période de 8 ans maximum :
Versement sous forme d’une rente viagère :
Versement sous forme d’un droit de propriété, d’habitation ou d’usage :
La taxation de la prestation compensatoire dépend de sa forme et de la manière dont elle est versée.
En cas de décès de l’époux débiteur, la prestation compensatoire est prélevée sur la succession, calculée sur la base de l’actif net successoral. Si la prestation est versée sous forme de capital échelonné, le bénéficiaire peut exiger le paiement immédiat du solde restant. De même, si elle est versée sous forme de rente, elle peut être convertie en capital exigible avec effet immédiat, le montant étant calculé sur les pensions de réversion. Les héritiers ont la possibilité de maintenir les modalités de versement de la prestation telles qu’elles étaient avant le décès de l’époux débiteur, grâce à un acte notarial rédigé par un notaire et disposant de force exécutoire.
La prestation compensatoire, également désignée sous le nom d'« indemnité compensatoire », est instaurée pour rétablir un équilibre financier post-séparation.
Généralement, la prestation compensatoire octroyée lors d'un divorce revêt la forme d'un capital, c'est-à-dire une somme d'argent versée en une ou plusieurs fois.
Il n'existe pas de méthode de calcul universelle pour déterminer l'indemnité compensatoire, mais cela prend en compte les revenus des deux époux.
L'une des parties doit saisir le JAF, et dans ce cas, il est obligatoire de recourir à un avocat.
En règle générale, la prestation compensatoire est versée sous forme de capital, mais peut également être étalée sur une période maximale de 8 ans, avec des versements trimestriels, semestriels ou annuels.
En cas de décès de l'époux débiteur, la prestation compensatoire est prélevée sur la succession, calculée sur la base de l'actif net successoral.