Intégrée à la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL) à sa création comme les autres professions libérales, la structure est indépendante depuis 1954. La Caisse Nationale des Barreaux Français (CNBF) compte près de 18 000 bénéficiaires.
En France, il faut savoir que tous les avocats de la CNBF cotisent sous 3 formes différentes. À savoir :
Concernant les avocats salariés, les cotisations sont versées à 40 % par le salarié et à 60 % par l’employeur. En outre, le conjoint collaborateur et le conjoint associé cotisent également, sur la base d’une partie du revenu du cabinet (entre 25 et 50 %). Les avocats peuvent racheter des trimestres de cotisation dans les mêmes conditions que ceux du régime général.
Les critères de départ à la retraite sont essentiellement semblables à ceux du régime général. Cela concerne :
La retraite de base de la CNBF n’est pas calculée selon un revenu de référence, comme le régime général ou les régimes des indépendants. En effet, il s’agit d’un montant fixe, qui augmente ou diminue en fonction du nombre d’années de cotisations. Ainsi, ce montant s’élève à 18 665 € en 2024 pour une carrière complète d’avocat.
Toutefois, depuis 2017, ce mode de calcul de la retraite forfaitaire est devenu plus avantageux pour les carrières courtes. Elle est proportionnelle au nombre de trimestres et une décote est appliquée en cas de trimestres, insuffisants tous régimes confondus.
La formule pour calculer le montant de la pension de retraite de base des avocats est la suivante :
Montant forfaitaire X Taux X Durée d’assurance / Durée d’assurance requise
À savoir que la durée d’assurance correspond au nombre de trimestres validés (cotisés ou assimilés) par le professionnel. Cette durée requise se situe entre 160 et 172 trimestres en fonction de l’année de naissance. Le taux de liquidation dépend de l’âge de liquidation des droits et de la durée d’assurance.
Lorsque vous avez atteint l’âge minimum de retraite, 3 cas de figure sont envisageables :
Exemple : Claude est né 1950. Il a cotisé ses 162 trimestres auprès de la CNBF lors du départ à la retraite en février 2024. La pension de sa retraite de base est de 18 665 euros en 2025 brut annuel. Si Claude avait cotisé 100 trimestres comme avocat et 62 au régime général des salariés, le montant de la pension de base versée par la CNBF est de 11 521 euros (18 665 X 100/162), auxquels se rajoute sa pension du régime des salariés.
Exemple : Sylvie est née est 1956 et liquide sa retraite en février 2025. Elle doit avoir cotisé 166 trimestres, mais n’atteint que 155 trimestres. Il lui manque 14 trimestres pour atteindre 66 ans et 7 mois et 10 trimestres pour atteindre la durée d’assurance requise. C’est ce dernier qui est gardé car plus favorable. Sylvie a cotisé 110 à la CNBF et 45 au régime des indépendants. Le calcul est alors le suivant : 17 428 euros X 110/165 = 11 619 euros. Après réduction par trimestre manquant : 10 X 1,25 % = 12, 5 % soit 1 438 euros. La pension de la CNBF s’élève alors à 10 181 euros (11 619 – 1 438). Xavier bénéficie en outre d’une pension liée au régime des indépendants.
La pension de base était calculée en fonction de l’Allocation aux Vieux Travailleurs Salariés (AVTS), 59 trimestres donnent droit à l’allocation entière.
Si vous faites le choix de continuer à travailler comme avocat au-delà de la durée d’assurance légale sans prendre votre retraite, votre pension est augmentée au moment de la liquidation de 1,25 % par trimestre supplémentaire, pour les trimestres accomplis après le 1er juillet 2010.
La caisse de retraite CNBF gère également le régime complémentaire obligatoire des avocats qui s’appuie sur le régime par points. Ses règles ont été entièrement réformées au 1er janvier 2015.
Auparavant, il existait 3 classes de cotisations différentes. Cependant, depuis 2015, le régime des avocats est dans une phase transitoire de 14 ans menant à la disparition des 3 classes au profit de nouvelles classes.
En 2025, les avocats ne choisissent plus qu’entre 3 classes de cotisations. D’ici 2029, on passera petit à petit à 1 seule classe, qui sera alignée sur la classe actuellement la plus élevée.
Chacune de ces classes est soumise à cotisation selon un barème progressif en 5 tranches. Chaque année, les avocats ont le droit de changer de classe à condition d’en faire la demande avant le 31 janvier de l’année de cotisation s’ils sont non-salariés, ou avant le 1er janvier s’ils sont salariés.
Ils sont redevables d’une cotisation forfaitaire (273 euros en cas d’inscription au barreau en 2023 ou 2024) les 2 premières années d’exercice.
Les classes de cotisation et les taux pour 2025 sont donnés dans le tableau ci-dessous :
Revenu / Classes |
de 1 € à 42.507 € |
42.508 à 85.014 € |
85.015 à 127.521 € |
127.522 à 170.028 € |
170.029 à 212.535 € |
C1 | 5,2% | 10% | 11,7% | 13,4% | 15,1% |
C2 | 6 % | 11,6 % | 13,7 % | 15,8 % | 17,9 % |
C2+ | 6 % | 11,6 % | 13,7 % | 15,8 % | 20,4 % |
Les cotisations sont converties en points, à raison de 0,9913 € euros par point depuis 2024.
Le régime complémentaire de la CNBF a été mis en place en 1979. Ainsi :
Le régime complémentaire obligatoire de la CNBF est un régime en points. L’assuré acquiert des points tout au long de la carrière. Lors de la liquidation de sa pension, les points de retraite acquis sont convertis en pension.
Les paramètres du calcul de la retraite complémentaire des avocats sont les mêmes que dans le régime de base :
Lorsque l’assuré n’a pas atteint la durée d’assurance requise ou l’âge de départ à taux plein, la pension de retraite complémentaire subit une minoration de 1,25 % par trimestre manquant pour arriver à la durée légale ou à 65 ou 67 ans.
Comme dans tous les régimes par points, la pension complémentaire de la CNBF se calcule de manière suivante :
Nombre de points acquis au cours de la carrière X valeur du point revalorisé chaque année X Taux de pension
Depuis 2024, la valeur du point est de de 0,9913 euros.
Exemple : Jean part à la retraite à 67 ans. Il a cotisé 68 712 points depuis le début de sa carrière. Sa retraite complémentaire sera de : 68 712 X 0,9913= 68 114,20 euros brut annuel.
Exemple : Marcus part à la retraite à 65 ans, il lui manque 2 ans pour atteindre le taux plein. Sa retraite complémentaire subit un malus de 10 % (5 % par année manquante). Le taux de pension est alors de 90 %. La pension de sa retraite complémentaire sera de : 68 712 X 0,9913 X 90/100 = 61 302,785 euros brut annuel.
La demande de liquidation des droits à la retraite est prise en compte lorsque l’assuré respecte certaines conditions. À savoir :
La demande, accompagnée de pièces justificatives, doit être envoyée au plus tard le dernier jour du trimestre civil précédant celui à partir duquel l’avocat souhaite partir en retraite, à l’attention du conseil d’administration de la CNBF au :
11 boulevard de Sébastopol
75038 Paris cedex 01
La CNBF est joignable par : - Courrier à Caisse Nationale des Barreaux Français 11, boulevard de Sébastopol 75038 Paris cedex 01 - Téléphone au 01 42 21 32 30 - L'espace personnel en ligne
Votre identifiant par défaut figure en première page de l'appel de contribution équivalente adressé en avril et est intitulé : « numéro d'entreprise ». Votre identifiant par défaut est le numéro d'affiliation CNBF.
Le droit de plaidoirie reste à la charge de l'avocat désigné au titre de l'aide juridictionnelle et ne pourra être comptabilisé qu'après la délivrance de l'attestation de fin de mission. Fixé par décret, le montant du droit de plaidoirie est actuellement de 13 € et ne peut donner lieu à aucune remise.
Pour solliciter votre inscription au Tableau du barreau de Paris, constituez dès à présent votre dossier et procédez à votre pré-inscription en ligne. Pour cela, rendez-vous sur la page d'accueil du site www.avocatparis.org, cliquez sur l'onglet « Devenir avocat », « Inscription au barreau » puis « Accès CAPA ».
Le salaire moyen en 2025 d'un bâtonnier s'élève à 2 230 € nets par mois, soit 34 308 € bruts par an.
Le taux de TVA applicable aux avocats est de 20 %. Il peut être réduit à 10 % si le client de l'avocat bénéficie d'une aide juridictionnelle.