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Renonciation à une succession : procédure et conséquences

Article rédigé par Sessime Ananou le 18 mars 2025 - 9 minutes de lecture

Renoncer à une succession est une décision importante qui implique de refuser l’héritage d’un défunt, comprenant à la fois les actifs et les passifs. Pour les personnes proches de la retraite, cette décision peut être particulièrement significative, car elle peut influencer leur situation financière à long terme. Comprendre la procédure et les conséquences de la renonciation est essentiel pour prendre une décision éclairée, compte tenu des implications juridiques et financières considérables.

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Renonciation à une succession : définition et cadre juridique

Qu’est-ce que la renonciation à une succession ?

La renonciation à une succession est un acte juridique par lequel un héritier potentiel décide de ne pas accepter l’héritage qui lui est attribué suite au décès d’une personne. En renonçant à la succession, l’héritier perd tous ses droits sur les biens, les dettes et les obligations du défunt.

Cadre juridique régissant la renonciation successorale

La renonciation à une succession est encadrée par le Code Civil français, notamment par les articles 768 à 780. Ces articles définissent les règles et les procédures à suivre pour renoncer à une succession, y compris les délais à respecter et les formalités administratives à accomplir. 

Qui paie les dettes en cas de renonciation à l’héritage ?

En renonçant à une succession, vous n’êtes plus considéré comme héritier et n’êtes pas responsable des dettes du défunt. Toutefois, les ascendants et descendants peuvent être sollicités pour les frais d’obsèques selon leurs moyens. En cas de relance des créanciers, vous pouvez leur transmettre votre renonciation et les orienter vers le Domaine, chargé des successions vacantes. Si aucun héritier n’accepte la succession, l’administration fiscale tentera de récupérer des actifs pour rembourser les créanciers.

Qui hérite en cas de refus d’héritage ?

Lorsqu’un héritier direct renonce, sa part revient à ses descendants via la représentation successorale. Ces derniers peuvent aussi refuser, nécessitant l’autorisation d’un juge pour les mineurs. Si aucun descendant n’accepte, la part est attribuée aux cohéritiers (frères, sœurs) puis, en cas de refus, aux neveux et nièces. L’ordre légal de succession s’applique automatiquement, sans possibilité de désignation par l’héritier renonçant.

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Est-il possible de renoncer à une succession ?

Le droit de renonciation

Oui, en effet, il est possible de renoncer à une succession. La renonciation à une succession est un droit reconnu par la loi qui permet à un héritier potentiel de choisir de ne pas accepter l’héritage qui lui est attribué suite au décès d’une personne. Ce droit est en place pour permettre aux individus de se décharger des droits et obligations liés à la succession, notamment en cas de présence de dettes importantes ou de conflits familiaux.

La procédure de renonciation

La procédure de renonciation à une succession est régie par le Code Civil français. L’héritier qui souhaite renoncer à sa part de la succession doit déposer une déclaration de renonciation auprès du greffe du tribunal judiciaire du lieu de la succession. Cette déclaration doit être faite par écrit et accompagnée des justificatifs d’identité et de l’acte de décès du défunt. Une fois la renonciation enregistrée, l’héritier perd tous ses droits sur les biens, les dettes et les obligations du défunt, et sa part de la succession est répartie entre les autres héritiers ou selon les règles de dévolution successorale prévues par la loi.

Qui peut renoncer à une succession ?

Renonciation à la succession par une personne majeure

Un héritier majeur peut renoncer à une succession en envoyant une déclaration officielle au greffe du tribunal judiciaire du dernier domicile du défunt. Il est conseillé de consulter un notaire pour assurer le respect des formalités.

Renonciation à la succession par des héritiers mineurs

Un mineur peut renoncer à une succession avec l’accord de son représentant légal et l’autorisation du juge des tutelles. Le représentant soumet une requête au tribunal, puis, une fois l’autorisation obtenue, effectue la déclaration de renonciation.

Renonciation à la succession pour une personne sous tutelle

Le tuteur d’un majeur sous tutelle peut renoncer à une succession en son nom, sous réserve d’une autorisation du juge des contentieux de la protection. Une requête est déposée auprès du tribunal avant d’officialiser la renonciation.

Motifs et circonstances de renonciation à une succession

L’intérêt de renoncer à une succession

Renoncer à une succession peut être dans l’intérêt de l’héritier dans différentes situations. Cela permet notamment de se libérer de dettes éventuelles laissées par le défunt, évitant ainsi une responsabilité financière écrasante. De plus, cela peut aider à préserver les relations familiales en évitant les conflits liés à la gestion des biens de la succession. Dans certains cas, renoncer à une succession peut également permettre de protéger son propre patrimoine en évitant d’être associé à des actifs problématiques ou à des dettes excessives.

Quelles sont les raisons courantes pour renoncer à une succession ?

Plusieurs raisons courantes peuvent pousser un héritier à renoncer à une succession :

  • Dettes dépassant les actifs 
  • Conflits familiaux 
  • Désir de prioriser d’autres héritiers

Les circonstances particulières où la renonciation est conseillée

Certaines circonstances particulières rendent la renonciation à une succession particulièrement conseillée :

  • Présence de biens problématiques : tels que des biens immobiliers nécessitant des réparations coûteuses ou des actifs difficiles à gérer.
  • Complexité juridique ou fiscale 
  • Intérêt financier limité

Renonciation à une succession : rétractation et coûts associés

Combien coûte une succession en cas de refus de l’héritage ?

Le coût de renonciation à une succession peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment les frais administratifs, les honoraires d’avocat, et les taxes éventuelles. Voici quelques éléments à prendre en compte :

  • Frais administratifs : il peut y avoir des frais administratifs associés au dépôt de la déclaration de renonciation auprès du tribunal judiciaire. Ces frais varient en fonction du tribunal et peuvent être relativement faibles.
  • Honoraires d’avocat : si vous choisissez de faire appel à un avocat pour vous conseiller ou vous assister dans la procédure de renonciation, vous devrez payer ses honoraires. Le montant des honoraires peut varier en fonction de la complexité de la situation et des services fournis.
  • Taxes éventuelles : dans certains cas, il peut y avoir des taxes à payer en relation avec la succession, même si vous renoncez à l’héritage. Par exemple, si la succession comprend des biens immobiliers, vous pourriez être soumis à des droits de mutation immobilière.

Renoncement à une succession : peut-on se rétracter ?

En principe, une fois la renonciation à une succession effectuée et enregistrée, elle est généralement irrévocable. Cependant, il existe des circonstances exceptionnelles où il est possible de demander à se rétracter de la renonciation, bien que cela soit rare et soumis à des conditions strictes.

Voici quelques situations où une rétractation de la renonciation pourrait être envisagée :

  • Erreur ou vice du consentement : si la renonciation a été faite sous l’influence de l’erreur, de la violence, du dol (manœuvres frauduleuses) ou d’un vice du consentement, il pourrait être possible de demander son annulation.
  • Découverte de nouveaux éléments : si de nouveaux éléments ou biens sont découverts dans la succession après la renonciation et que ces éléments étaient inconnus au moment de la renonciation, il pourrait être possible de demander à se rétracter.
  • Intérêts de la famille ou des tiers : dans certains cas, si la rétractation de la renonciation est dans l’intérêt de la famille ou des tiers, un tribunal pourrait l’autoriser.

Quels sont les délais pour renoncer à une succession ?

Le délai minimal ou maximal pour renoncer à une succession

Un héritier dispose d’au moins 4 mois après l’ouverture de la succession pour décider. Passé ce délai, des créanciers, cohéritiers ou l’État peuvent l’obliger à se prononcer via un acte extrajudiciaire. Il a alors 2 mois pour répondre ou demander un délai supplémentaire. Sans réponse, il est considéré comme ayant accepté la succession. S’il n’est pas contraint, il a jusqu’à 10 ans pour décider. Ce délai peut être prolongé s’il prouve qu’il ignorait l’existence de la succession.

Le renoncement à la succession est-il définitif ?

Non, un héritier peut revenir sur sa décision si aucun autre héritier (ou l’État) n’a accepté la succession entre-temps et s’il se rétracte dans les 10 ans suivant l’ouverture de la succession.

Comment renoncer à une succession ?

Renoncer à une succession est une démarche officielle auprès du tribunal judiciaire ou d’un notaire. Cette décision est souvent prise en cas de dettes du défunt.

Procédure :

  • Envoyer la demande par courrier ou la déposer au greffe du tribunal judiciaire du dernier domicile du défunt.
  • Réaliser la démarche chez un notaire pour un enregistrement officiel.

Documents à fournir :

  • Copie intégrale de l’acte de décès du défunt
  • Extrait de naissance de moins de 3 mois
  • Copie recto-verso d’une pièce d’identité officielle
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Autres questions fréquentes
Sessime Ananou
Sessime est rédactrice chez Mes Allocs, spécialisée sur le pouvoir d'achat. Elle rejoint l'équipe Mes Allocs en août 2023 afin de simplifier l'accès à l'information sur les aides en général.


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