Quel est le montant du SMIC hôtelier net en 2025 ?

Le secteur de l’hôtellerie-restauration, connu pour ses horaires atypiques et son exigence, applique un salaire minimum spécifique appelé Smic hôtelier. Ce dernier, légèrement supérieur au Smic légal, prend en compte les particularités de ces métiers. En 2025, il est essentiel pour les professionnels et les employeurs de comprendre le fonctionnement, les montants, et les règles qui encadrent le SMIC net hôtelier.  

Le smic hôtelier net : définition et fonctionnement 

Pourquoi existe-t-il un Smic hôtelier ?

Le Smic hôtelier net a été instauré pour répondre aux spécificités du secteur de l’hôtellerie-restauration, connu pour ses conditions de travail exigeantes et ses horaires souvent décalés. Contrairement au Smic légal applicable à l’ensemble des secteurs, le Smic hôtelier prend en compte les contraintes particulières liées aux métiers du secteur, comme les services de nuit, les week-ends, ou encore les jours fériés.

Ce salaire minimum revalorisé vise à attirer et fidéliser les talents dans un domaine où le turn-over est élevé et où la pénurie de main-d’œuvre reste un défi majeur. Il reflète aussi une reconnaissance des efforts supplémentaires demandés aux employés. Enfin, il permet d’offrir une base de rémunération équitable tout en incitant les entreprises à respecter les normes sociales et salariales spécifiques à ce domaine. Le Smic hôtelier est donc un outil clé pour soutenir et structurer ce secteur essentiel.

Les structures concernées par le taux horaire en hôtellerie et restauration

Voici les entreprises relevant de la convention HCR, avec leur code NAF correspondant :

• Hôtel avec restaurant(s) : 55.1A
• Hôtel de tourisme sans restaurant : 55.1C
• Hôtel de préfecture : 55.1D
• Restaurant de type traditionnel : 55.3A
• Café tabac : 55.4A
• Débit de boisson : 55.4B
• Traiteur organisateur de réception : 55.5D
• Discothèque et bowling : 92.3H

Ces structures doivent obligatoirement appliquer le Smic hôtelier pour leurs salariés.

Quelle différence entre le Smic hôtelier et le Smic légal ?

Le salaire minimum applicable dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration diffère du SMIC légal, car le taux horaire à la base du calcul du montant mensuel peut varier. Deux types de salaires minimums existent en France :

• Le SMIC (salaire minimum de croissance) légal, généralement basé sur une durée de travail de 35 heures par semaine.
• Le salaire minimum conventionnel, établi par un accord d’entreprise ou une convention collective, comme c’est le cas dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.

Les travailleurs de l’hôtellerie et/ou de la restauration sont soumis à la convention collective des Hôtels, Cafés, Restaurants (HCR). Lorsqu’on mentionne le “Smic hôtelier”, il s’agit en réalité du salaire minimum conventionnel appliqué dans ce secteur.

Les employeurs de l’hôtellerie-restauration sont tenus de respecter le salaire minimum établi par cette convention collective. Ce salaire minimum est calculé sur la base de 39 heures, et il est souvent complété par des indemnités liées aux avantages en nature tels que les repas. 

Lorsque le taux horaire du Smic hôtelier est inférieur au taux horaire du Smic légal, le montant mensuel du Smic hôtelier sera calculé en se basant sur le taux horaire du Smic légal. En revanche, si le taux horaire du Smic hôtelier est supérieur au taux horaire du Smic légal, le montant mensuel du Smic hôtelier sera calculé en utilisant le taux horaire du Smic hôtelier.

Comment fonctionne le Smic hôtelier ?

Le smic hôtelier est calculé sur une base de 39 heures par semaine, soit 35 heures standards et 4 heures supplémentaires majorées à 10 %.

Ce salaire comprend également des primes compensant la pénibilité du travail (horaires décalés, travail les week-ends et jours fériés) ainsi que des avantages en nature, comme les repas et le logement, ou des indemnités compensatrices équivalentes.

Montants et calcul du smic hôtelier net en 2025

Quel est le montant du Smic hôtelier net en 2025 ?

Depuis le 1er novembre 2024, le Smic hôtelier brut horaire est fixé à 12,00 euros pour l’échelon 1 du niveau I. Ce montant brut augmente selon le niveau et l’échelon, atteignant 15,40 euros pour un niveau IV, échelon 3. Pour obtenir le Smic net, il faut déduire environ 22 % de charges sociales. Par exemple, un taux brut de 12,00 euros correspond à un net d’environ 9,36 euros. Le Smic hôtelier reste plus élevé que le Smic net légal en raison des heures supplémentaires majorées et des primes spécifiques au secteur.

Comment calculer le Smic hôtelier net à temps partiel ?

Le calcul du Smic hôtelier net à temps partiel s’effectue en fonction du nombre d’heures travaillées par semaine.

Par exemple, si un employé travaille 20 heures par semaine, on multiplie le taux horaire brut par le nombre d’heures mensuelles (environ 87 heures). Ensuite, on déduit les charges sociales (environ 22 %). Pour un taux brut de 12,00 euros, le salaire net à temps partiel serait d’environ 815 euros mensuels.

Il est important d’ajouter les éventuelles heures supplémentaires et de vérifier si l’employé bénéficie d’avantages en nature ou d’indemnités compensatrices.

Grille salariale HCR en 2025

Quels facteurs impactent la rémunération dans l’hôtellerie-restauration ?

La rémunération dans l’hôtellerie-restauration dépend de plusieurs paramètres :

• L’expérience et les qualifications
• Le poste occupé (un chef de partie sera mieux rémunéré qu’un commis de cuisine)
• Les conditions de travail, comme les heures supplémentaires ou le travail les week-ends et jours fériés.
• La localisation géographique (zones touristiques)

Enfin, la pénurie de main-d’œuvre pousse certains employeurs à offrir des salaires plus compétitifs pour attirer des talents.

Les primes et avantages impactent-ils le calcul du taux horaire en restauration ?

Non, les primes et avantages ne sont pas inclus dans le calcul du taux horaire en restauration. Les grilles salariales définies par la convention collective HCR indiquent des minima conventionnels bruts qui ne prennent pas en compte les primes (d’assiduité, de performance, etc.) ni les avantages en nature, comme les repas ou le logement.

Cependant, si l’entreprise ne peut fournir ces avantages, elle doit verser des indemnités compensatrices, par exemple 4,15 euros par repas, selon le minimum fixé par l’URSSAF. Ces montants sont distincts du calcul du salaire de base.