Une entreprise doit permettre à ses salariés de se restaurer pendant leur pause du midi. Pour les structures qui ne disposent pas de locaux réservés à la prise d’un repas, ils peuvent mettre en place une attribution de titres-restaurant.
Ainsi, les entreprises distribuent des tickets-restaurant aux salariés afin qu’ils puissent prendre leur déjeuner à l’extérieur de l’établissement pendant les jours de travail. Les « tickets-resto » sont des titres de paiement nominatif que les employés d’une entreprise utilisent pour payer leur repas dans un restaurant, un supermarché ou une épicerie.
Nouveauté 2025 : La chute du gouvernement de Michel Barnier avait entraîné la non-reconduction des titres-restaurants pour faire ses courses en supermarché en 2025, mais une proposition de loi visant à prolonger le régime dérogatoire d’utilisation des titres-restaurant jusqu’au 31 décembre 2026 a été adoptée par le Parlement le 14 janvier 2025.
Cette loi permet à nouveau l’utilisation des titres-restaurant pour l’achat de tout produit alimentaire, qu’il soit ou non directement consommable.
Depuis la crise sanitaire, certaines entreprises ont adopté le travail à distance dans leur mode d’organisation du travail. Le salarié placé en télétravail est un salarié à part entière. Il bénéficie des mêmes droits individuels et collectifs que ses collègues travaillant au sein de l’entreprise.
Sur décision du Tribunal Judiciaire de Paris, les télétravailleurs peuvent bénéficier de titres-restaurant au même titre que les salariées travaillant sur site. Cependant, les conditions de travail doivent être équivalentes. Les horaires de travail journaliers doivent donc inclure le repas, c’est-à-dire une journée organisée en deux vacations entrecoupées d’une pause réservée à la prise d’un repas.
Par exemple : les salariés en télétravail dont la journée de travail est de 9 h à 17 h, bénéficient des titres-restaurant, à raison d’un par jour.
En revanche, le Tribunal Judiciaire de Nanterre a statué qu’un employeur est en droit de supprimer les tickets-restaurant à ses salariés en télétravail.
Pour obtenir les titres-restaurant, l’entreprise doit simplement disposer d’au moins un salarié. Les associations ou les fondations reconnues d’utilité publique y ont également le droit. Les personnes suivantes ont droit aux tickets-restaurant :
Les employeurs peuvent définir de nombreux critères pour l’attribution des tickets-restaurant à condition d’être objectif. Par exemple : la distance entre les locaux de l’entreprise et le domicile du salarié constitue un critère objectif. L’employeur peut donc prendre en compte ce paramètre pour la distribution des titres-restaurant.
Pour que les titres-restaurant soient valables, ils doivent indiquer les informations suivantes :
Même si les salariés de l’entreprise en font la demande, les titres-restaurant ne sont pas obligatoires. Seuls les employeurs peuvent décider de leur mise en place au sein de leurs établissements. Néanmoins, les employeurs avec plus de 25 salariés doivent mettre en place des installations adaptées si leurs salariés souhaitent prendre leur repas sur leur lieu de travail. Dans ce cas, un local de restauration doit être prévu ainsi que des installations permettant aux salariés de conserver, réchauffer ou réfrigérer leur repas.
Le montant des tickets-restaurant est le même pour toute l’entreprise, que ce soit pour les salariés en locaux ou ceux qui sont en télétravail. Il n’existe pas de montant maximal définit par l’employeur, car il n’y a aucune réglementation qui impose un plafond ou un plancher pour un ticket-restaurant. Ce dernier est financé en partie par l’employeur, qui doit obligatoirement prendre à sa charge entre 50 % et 60 % de sa valeur.
Pour être exonérée des cotisations de sécurité sociale, la contribution patronale doit être comprise dans la limite de 7,26 euros pour cette année 2025. Si la contribution de l’employeur dépasse cette limite, la fraction de la contribution excédant le plafond légal est réintégrée dans l’assiette des cotisations sociales. Base sur laquelle sont appliqués les taux des différentes cotisations et contributions de l’entreprise.
Le salarié contribue entre 40 % et 50 % de la part restante. Selon la législation et en particulier l’arrêt de la Cour de cassation n° 15-18.333 en date du 1er mars 2017, vous pouvez vous acquitter de cette part via un chèque, un paiement en espèces, un virement bancaire ou une retenue sur salaire. Enfin, l’argent dépensé par le salarié pour financer les tickets-restaurant est déduit des impôts sur le revenu et n’entre pas dans le calcul des charges sociales.
L’utilisation des tickets-restaurant est soumise à un certain nombre de règles :
Le plafond de paiement des titres-restaurant 2025 reste à 25 € par jour. Lorsque vous utilisez une carte ou une application sur votre smartphone, vous êtes débité de la somme exacte à payer. En revanche, si vous utilisez des titres papier, le commerçant n’a pas le droit de vous rendre la monnaie. Les tickets peuvent également être utilisés pour le « click and collect » ou pour les livraisons de plats vendus par ces établissements.
Les tickets-restaurant sont financés à la fois par l'employeur et le salarié : l'employeur prend en charge en général entre 50 % et 60 % de sa valeur, le reste étant à charge du salarié.
Les titres-restaurant ne sont pas obligatoires. En effet, il n'existe aucune obligation légale d'attribuer des tickets-restaurant.
Tout salarié peut bénéficier des tickets-restaurant dès lors que ce salarié est lié par un contrat de travail, rémunéré ou non à une structure. L'utilisation de tickets-restaurant est possible pour l'employé quelle que soit la nature de son contrat.
Tous les salariés, qu'ils soient temporaires ou supposés permanents, sont en droit de refuser les titres-restaurant proposés par leur employeur. Aucun justificatif n'est requis et ce refus peut être effectué à n'importe quel moment.
Un particulier ne peut pas acheter de tickets-restaurant. C'est un avantage concédé par un employeur à son salarié, qui prend en charge une partie du prix du TR.
Oui, les tickets-restaurant sont personnels et nominatifs.