Vous êtes salarié et vous souhaitez changer de métier ou acquérir de nouvelles compétences ? En France, il existe plusieurs dispositifs d’aide à la formation pour les salariés qui veulent se reconvertir ou évoluer professionnellement. Mes Allocs vous explique tout sur le financement formation salarié.
Trouver un financement quand on est salarié peut paraître complexe. Afin d’être sûr de ne pas vous tromper, il est recommandé de faire appel à un professionnel. Ainsi, plusieurs opérateurs peuvent vous aider comme le service RH de votre entreprise, les conseils en insertion professionnelle, les organismes de formation, etc.
Mes Allocs dispose de professionnels qui peuvent vous conseiller sur les opportunités d’emploi pour réaliser au mieux votre projet de reconversion. Nous vous accompagnons dans la réalisation de votre projet de formation en vous orientant vers la solution de financement qui convient le mieux à votre situation.
Anciennement appelé Droit Individuel à la Formation (DIF), le CPF est un compte individuel attribué à toute personne de plus de 15 ans dès son insertion sur le marché de l’emploi. Elle permet aux salariés, aux professions libérales, aux intermittents et aux personnes en recherche d’emploi de cumuler chaque année des droits à la formation professionnelle tout au long de leurs carrières.
Au 1er janvier 2019, les heures de formation cumulées sur le compte CPF de chaque salarié ont été converties en euros. Cette somme peut être utilisée pour une formation, le développement de nouvelles compétences ou une remise à niveau. Il s’agit du dispositif idéal pour financer votre projet de reconversion professionnelle de manière autonome.
Pour connaître le montant total cumulé durant votre carrière, vous devez vous connecter sur le site mon compte formation ou l’application CPF et accéder à votre compte personnel. À noter que en tant que salarié, vous cumulez au minimum 500 euros par an et votre compte est limité à 5 000 euros.
Attention, toutefois, une participation financière de 100€ vous sera demandée si vous souhaitez mobiliser votre CPF (sauf pour certains publics comme les demandeurs d’emploi).
Le projet de transition professionnel ou le CPF de transition professionnelle a remplacé le congé individuel de formation (CIF et CIF-CDD). Ce nouveau dispositif de financement permet de prendre un congé spécifique pour suivre une formation. C’est une solution pour financer les formations longues qui sont souvent nécessaires pour une reconversion professionnelle.
Pour y prétendre, vous devez avoir au moins 24 mois d’ancienneté à votre poste actuel pour les salariés en Contrat à Durée Indéterminée (CDI) ou Contrat à Durée Déterminée (CDD). Vous devez aussi obtenir l’accord de votre employeur. Lorsque vous réunissez ces 2 conditions, vous présentez un projet de formation détaillé (co-construit avec un organisme de formation) et validez votre PTP auprès de la Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale (CPIR).
Quand le projet est validé, vous choisissez une date d’entrée en formation et faites une demande de congé spécifique à votre employeur. À savoir que la demande de congé auprès de votre entreprise doit être faite au moins 2 à 3 mois en amont du début de la formation. En outre, elle doit être validée pour débuter votre PTP.
La reconversion ou promotion par alternance, appelée Pro-A, a remplacé la période de professionnalisation. Ce financement permet de monter rapidement en compétences, par le biais de la formation, en conservant votre poste. Solution pertinente pour évoluer professionnellement sans perdre ni votre emploi, ni votre salaire, elle peut être sollicitée par le salarié ou l’employeur
Le dispositif de formation consiste à suivre une formation en alternance, accompagnée d’un tuteur interne à l’entreprise. Au terme de ce parcours, vous obtenez une certification pour évoluer dans votre entreprise ou vous reconvertir.
La Pro-A est réservée aux personnes peu qualifiées qui ne disposent pas d’une certification inscrite au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) correspondant au grade de la licence.
Le plan de développement des compétences a remplacé le plan de formation au 1er janvier 2019. Il permet aux salariés d’acquérir de nouvelles compétences pour assurer leur maintien dans l’emploi. Votre entreprise prend en charge différentes actions de formation pouvant accompagner votre reconversion. Ainsi, le PDC couvre les actions de formation obligatoires (conventions collectives, accords de branche, etc.) ainsi que d’autres non-obligatoires comme des formations certifiantes, un bilan de compétence, une Validation de l’Acquis de l’Expérience, etc.
Un salarié ne peut pas refuser une action de formation à l’initiative de son entreprise pour un PDC. Elle rentre dans le cadre de son contrat de travail. Par ailleurs, vous pouvez demander une formation dans le cadre du PDC, mais votre employeur est libre de l’accepter ou de la refuser.
Pour en bénéficier, vous devez vous orienter vers votre service de Ressources Humaines ou votre employeur afin de connaître les possibilités de formation offertes par l’entreprise. Ces formations du PDC sont déterminées par les différents opérateurs de compétence (OPCO).
Ce dispositif d’aide à la reconversion est réservé aux emplois fragilisés et s’inscrit dans le cadre du plan France Relance. Ajouté au PTP, il permet aux salariés de s’orienter vers des métiers porteurs. Il concerne donc des métiers bien spécifiques, fragilisés par la crise sanitaire.
Ce dispositif est à l’initiative de l’employeur, qui doit mobiliser son opérateur de compétences ou des prestations co-financées par l’État pour être aidé dans la démarche. Lorsque l’accord est transmis en ligne à votre DREETS, vous devez déposer un dossier à l’association Transitions Pro de votre région.
Pour y avoir droit, le projet de reconversion doit vous orienter vers des métiers porteurs ou dits « en tension », dont la liste est établie localement par le Comité Régional de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation Professionnelles (CREFOP). Votre parcours de reconversion devra viser une formation certifiante et sera entièrement pris en charge. Il existe de nombreuses formations certifiantes. Le salarié peut être accompagné tout au long de son parcours par un conseiller en évolution professionnelle (CEP) en lien avec l’association de Transitions Pro de sa région.
Ce sont les OPCO qui financent la mise en œuvre des projets de formation des entreprises de moins de 50 salariés. Selon les règles établies, l'OPCO prend non seulement en charge le coût de la formation, mais aussi le salaire du collaborateur.
Pour combiner évolution professionnelle et maintien dans l'emploi sans perte de salaire, le Pro-A est une solution complémentaire au CPF et au PDC pour se former en alternance sur le temps de travail. Il peut être à l'initiative du salarié ou de l'employeur.
Le compte professionnel de prévention (C2P) permet aux travailleurs de cumuler des points pour financer une formation. Le compte d'engagement citoyen (CEC) permet aussi d'acquérir des droits à la formation qui vont venir s'agréger à votre CPF.
En matière de formation professionnelle, il y a plusieurs obligations à l'égard des salariés notamment : la participation au financement de la formation, l'adaptation du salarié à son poste de travail, le maintien dans son emploi et le financement des formations obligatoires.
De nombreuses moyennes et grandes entreprises investissent entre 2 et 5 % de leur budget salarial dans la formation.
L'employeur doit participer au financement de la formation professionnelle. Outre son obligation de verser des contributions financières, il doit aussi financer directement des actions de formation en faveur de son personnel.