Les parcours professionnels modernes sont souvent marqués par une grande diversité de contrats de travail. Parmi eux, le contrat d’intérim se démarque par sa flexibilité et son adaptation aux variations économiques. Cependant, comment ces formes d’emploi influent-elles sur votre future retraite ? Est-ce que jongler entre divers statuts de travail peut impacter vos cotisations retraite et le calcul de votre pension ? Mes Allocs vous éclaire.
Oui, les périodes travaillées en intérim sont prises en compte pour votre retraite en France.
En tant qu’intérimaire, vous cotisez au régime général de la Sécurité sociale ainsi qu’à la retraite complémentaire Agirc-Arrco, ce qui vous permet d’acquérir des droits à la retraite de base et complémentaire.
Les missions d’intérim ouvrent bien des droits à la retraite, au même titre qu’un emploi en CDI ou en CDD, rendez-vous sur ce site pour en savoir plus sur l’intérim. Chaque heure travaillée et chaque euro cotisé vous permet d’accumuler des trimestres pour la retraite de base, et des points pour la retraite complémentaire.
En tant qu’intérimaire, vous êtes affilié au régime général de la Sécurité sociale. Votre employeur (l’agence d’intérim) déclare vos revenus à l’URSSAF et prélève des cotisations retraite sur votre salaire brut. Ces cotisations sont les mêmes que celles d’un salarié classique.
Depuis 2014, la validation d’un trimestre de retraite dépend du revenu soumis à cotisations.
Ce ne sont ni la durée de vos missions ni le nombre de contrats qui comptent, mais bien le montant que vous gagnez. Pour valider 1 trimestre, il faut avoir perçu un revenu soumis à cotisation équivalent à 150 fois le Smic horaire brut.
Exemple : en 2023, avec un Smic horaire à 11,27 €, il fallait toucher au moins 1 690,50 € pour valider 1 trimestre, soit 6 762 € pour valider les 4 trimestres annuels.
Même si vos missions sont courtes ou espacées, vous pouvez cumuler les montants pour atteindre ces seuils sur l’année.
En plus de la retraite de base, vous cotisez à la retraite complémentaire Agirc-Arrco.
Chaque euro prélevé sur votre salaire est converti en points. Ce sont ces points qui détermineront le montant de votre retraite complémentaire. Le total de vos points est ensuite multiplié par la valeur du point au moment de votre départ en retraite.
Vous pouvez suivre l’évolution de vos droits directement en ligne, sur info-retraite.fr. Le site affiche les trimestres validés et les points cumulés. En cas d’oubli ou d’anomalie (missions non prises en compte), vous pouvez demander une régularisation en fournissant vos bulletins de paie.
Un élément crucial à prendre en compte pour les intérimaires, ou ceux considérant cette voie professionnelle, est la gestion des périodes creuses.
Ces phases d’inactivité résultant de la fin d’une mission peuvent bouleverser la progression des droits à la retraite, car elles n’offrent directement aucun crédit de cotisation.
Différents mécanismes existent pour pallier ces lacunes. En cas de chômage entre deux contrats, par exemple, des allocations peuvent compenser partiellement ces absences sur le plan contributif. Ainsi, malgré une certaine précarité inhérente au travail temporaire, il existe des compensations qui permettent de sécuriser les droits acquis.
Le chômage, intrinsèquement lié à certaines périodes intermédiaires entre deux missions, bénéficie de protections sociales. Bien que cela puisse sembler paradoxal pour certains travailleurs, ces périodes ouvrent également des droits potentiels à la retraite. Plus spécifiquement, les périodes de chômage indemnisé comptent pour la validation de trimestres au régime général.